- Koh-Lanta célèbre cette année ses 20 ans d’antenne. A cette occasion, tous les lundis, pendant six semaines, 20 Minutes publie les témoignages d’anciens candidats et candidates.
- Cette semaine, Maud évoque son expérience de la saison La guerre des chefs qu’elle a remporté en 2019.
- « Tout ne peut pas être montré. C’est un condensé. Du coup, si on s’enguirlande, cela sera montré à la télé parce que cela paraît plus fort. Mais il y a des tas de moments doux, riches, qu’on ne va pas voir parce que ce n’est pas télégénique », explique-t-elle.
« Je flotte tellement qu’à mon avis, je vais voir l’Everest dans trois secondes tellement c’est bon pour le moral », réagissait-elle auprès de 20 Minutes après sa victoire dans Koh-Lanta, la guerre des chefs à l’été 2019. Deux ans plus tard, Maud n’a pas encore planté le drapeau sur le plus haut sommet du monde mais elle est toujours sur un nuage. La quinquagénaire belge, qui a remporté les 100.000 euros face à Cindy, actuelle candidate de
la saison anniversaire en cours de diffusion sur
TF1, n’a que des éloges à la bouche lorsqu’il s’agit de parler du jeu d’aventure.
Qu’est-ce que « Koh-Lanta » a changé pour vous ?
J’avais postulé une première fois et ma candidature n’avait pas été retenue. Mes enfants, pour mes 50 ans, ont eu la bonne idée de renvoyer ma candidature en écrivant qu’ils voulaient se débarrasser de leur folle de mère et de m’aider à réaliser mon rêve qui est de gravir les Seven Summit, les montagnes les plus hautes de chaque continent. J’espère pouvoir gravir l’Everest, je n’ai pas encore pu le faire à cause de la crise sanitaire. C’est Koh-Lanta qui m’offre cette ascension.
Qu’est-ce que cela vous a appris sur vous ?
Pas grand-chose. En revanche, j’aimerais dire une chose : le paradis, c’est les autres. Ce que j’ai adoré, c’est rencontrer des gens. Dans une aventure pareille, ils sont sincères, littéralement, sans cire [l’étymologie du mot « sincère » renvoyant à « sine » et « cera », « sans » et « cire » en latin, fait débat]. Il n’y a pas de fard et c’est magnifique de voir les gens tels qu’ils sont.
Quelle est la question que les gens qui vous reconnaissent dans la rue vous posent le plus souvent sur « Koh-Lanta » ?
Est-ce que c’est vrai ? (rires) Dormez vous dans un hôtel ? Vous donne-t-on à manger ? En ce qui me concerne, je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi vrai. J’ai réellement eu très faim. Personne ne nous donne à manger, personne ne nous aide et c’est très bien comme ça. Si on s’inscrit, c’est qu’on a vraiment envie de vivre une aventure et pas du chiqué.
Quelle est la question que l’on ne vous pose jamais et à laquelle vous auriez bien aimé répondre ?
Bonne question… J’ai souligné tout à l’heure que le paradis, c’est les autres. Je crois qu’un Koh-Lanta peut être « propre », entre guillemets : on peut suivre son idéal et se rendre compte de la richesse humaine. Ce n’est pas un endroit de trahison. Le public peut n’y voir que les stratégies. Mais Koh-Lanta, c’est bien plus que ça. De vraies amitiés y naissent. Donc la question que j’aurais bien aimé qu’on me pose, c’est : Est-ce que Koh-Lanta, est vraiment ce concentré de tensions que l’on voit à la télévision ? J’aurais le plaisir de répondre non. On montre la caricature de ce qui se passe sur le camp. Ce n’est pas vraiment une caricature, c’est simplement qu’il faut résumer en quatorze épisodes, donc une vingtaine d’heures au total, quarante jours d’aventure. Vous imaginez ? Tout ne peut pas être montré. C’est un condensé. Du coup, si on s’enguirlande, cela sera montré à la télé parce que cela paraît plus fort. Mais il y a des tas de moments doux, riches, qu’on ne va pas voir parce que ce n’est pas télégénique.
Quel est votre souvenir le plus fort ?
L’épreuve des binômes [les destins liés]. C’était incroyable ! Cyril et moi étions les deux seuls rouges encore en lice. Il restait autant de jaunes que de bleus qui étaient plus nombreux. Lors de cette épreuve, après le tirage au sort, toutes les équipes étaient composées d’un jaune et d’un bleu. Et puis il y avait nous, les deux rouges ensemble. Il était évident qu’on allait être éliminés. Or, il se trouve qu’on a remporté l’épreuve. On s’est battus pour ça. Et ça, c’est un souvenir… Juste avant l’épreuve, on nous tapait gentiment sur l’épaule en nous faisant comprendre que si on ne gagnait pas, on serait éliminés. La victoire a été un tel bonheur. L’après-midi qui a suivi a été merveilleuse parce que Cyril et moi, on déconnait et on ne s’inquiétait de rien, alors que le sujet de l’élimination a été un casse-tête pour les autres.
Avez-vous gardé contact avec les candidats de votre saison ?
On a un groupe WhatsApp réunissant les vingt et un candidats de notre année. Koh-Lanta est une aventure extraordinaire. C’est une grande famille. Des week-ends sont régulièrement organisés avec les copains de la première à la dernière saison. Et puis Cyril et moi, on se voit encore. Il est mon ami. On a un super projet. Affaire à suivre…
Vous continuez de suivre les nouvelles saisons de « Koh-Lanta » ?
Je n’ai jamais raté un Koh-Lanta. Maintenant que je l’ai vécu, je suis peut-être un peu plus critique. Il y a des saisons que j’aime et d’autres que j’aime moins. J’ai cependant l’impression de moins découvrir. On a été tellement plongés là-dedans qu’on cherche encore de la surprise…
Lundi prochain : Romuald, candidat de la saison 4 et gagnant du « Retour des héros ».
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