Cette compagnie de danse est au cœur d’un scandale. Une danseuse afro-américaine a dénoncé la troupe de ballet à cause d’une pratique plus que douteuse, le “blackface”.

C’est ça la réalité du monde du ballet” écrit sobrement Misty Copeland sous sa publication Instagram. La première ballerine afro-américaine à accéder au rang de danseuse principale a souhaité dénoncer cette pratique du “blackface” au sein du Théâtre du Bolchoï.

Une tradition raciste

La ballerine a partagé sur son compte Instagram une photo de deux danseuses blanches affichant des “blackfaces”, c’est-à-dire que leurs corps et leurs visages étaient noircis. Un racisme que la compagnie russe n’a toujours pas éradiqué de ses représentations en 2019. Vladimir Urin, le directeur du théâtre s’est exprimé dans les médias russes : “nous ne participerons pas à ce genre de débat” et d’expliquer que ce spectacle se joue de cette manière depuis des années.

Rappelons que cette photographie a été prise le soir d’une des représentations du ballet classique "La Bayadère". L’action se déroule en trois actes en Inde. Ces derniers temps, les réécritures et les nouvelles mises en scènes ont suscité de nombreuses réactions. Le ballet classique a ainsi été décrit comme “xénophobe et orientaliste”, comme le rappelle Terra Femina.

Des réactions mitigées

Pour son post Instagram, Misty Copeland a reçu différents types de commentaires, du plus bienveillant au plus critique. En effet, certains internautes ont mis en avant la pression et le harcèlement que les deux jeunes ballerines aux “blackfaces” pourraient subir sur Internet, “Ce sont des jeunes filles, et des jeunes russes de surcroît. Les gens peuvent être brutaux sur le net, et les jeunes ne devraient pas avoir à subir des mauvais commentaires. Alors oui ce maquillage est ridicule" puis d’ajouter “mais… quel est le pourcentage d’Africains vivant en Russie, et parmi eux quel pourcentage pourrait être dans une troupe de ballet ?”.

La ballerine a souhaité répondre : “On ne peut pas continuer à excuser ceux qui ne veulent pas voir la réalité en face, et c’est une vérité que tant d’enfants noirs vivent (…) des leçons doivent être données”. Celle qui a passé plus de 25 ans dans le corps des ballets américains en a “assez de (se) taire. À 37 ans, elle se sent “prête et libre à arrêter” ces agissements.

Pour découvrir ce bad buzz, regardez la vidéo ci-dessus.

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