Si vous n’avez pas encore vu le film, 1) mais qu’attendez-vous ? 2) ne cliquez pas, cet article contient de nombreux spoilers !
Le Joker de Todd Phillips (dont notre critique est à lire ici) est un ovni dans le paysage audiovisuel actuel. C’est un film adapté de comics books, genre cinématographique le plus à la mode aujourd’hui, mais sans super-héros, ni super-pouvoirs, ni effets spéciaux. C’est un film interdit aux moins de 17 ans non accompagnés aux États-Unis, un critère généralement synonyme de recettes assez basses (à l’exception notable de Deadpool ou de Logan). C’est un film qui n’a coûté « que » 62 millions de dollars à la Warner Bros., et qui en a déjà rapporté 788. C’est un film d’auteur, mais c’est un film de studio hollywoodien. Bref, c’est un film à l’image de son personnage principal, complètement fou ! Et en l’honneur de ses presque trois semaines en salles de cinéma, on vous a listé les moments du Joker qui nous ont le plus marqués :
Chaque spectateur a sa vision de l’instant où la santé mentale d’Arthur Fleck vacille définitivement. En ce qui nous concerne, on pense que le personnage bascule dans la violence et la folie meurtrière avec le meurtre des trois employés de Wayne Enterprises dans le métro de Gotham. Plusieurs éléments nous ont marqués durant ce passage : d’une part, le fait que ces jeunes hommes s’en prennent à une passagère seule dans la rame, l’agressent et l’humilient. D’autre part, leur déchainement de rage envers Arthur Fleck, sur lequel leur attention se dirige lorsqu’il se met à rire nerveusement. Et bien sûr, le moment où le Joker dégaine le revolver que lui a donné son collègue, Randall, pour le piéger et le faire renvoyer. Cet enchaînement très rapide d’agressivité, dont le climax est un flot de sang, nous a scotché à notre siège !
La scène bluffante du frigo a été improvisée par Joaquin Phoenix : la preuve qu’à ce moment-là, il était vraiment dans la peau de son personnage… Ce passage où Arthur Fleck ouvre la porte de son réfrigérateur en pleine nuit, en vide bruyamment le contenu et entre à l’intérieur est extrêmement perturbante ! D’autant qu’on peut l’interpréter de la manière que l’on souhaite, puisqu’il n’y a pas d’explication toute faite. Cherche-t-il à échapper au monde qui l’entoure, lui-même si froid et anesthésié ? Régresse-t-il au stade de l’enfance, durant lequel n’importe quel endroit devient une cachette ? Est-ce le seul endroit où il se sent en sécurité ? Nous n’avons pas la réponse !
Impossible de voir sans frissonner la séquence pendant laquelle Arthur Fleck, auquel Thomas Wayne vient d’affirmer que celui-ci n’est pas son fils et qu’il a été adopté, découvre la vérité sur sa mère… Jusqu’au dernier instant, on souhaite que Penny n’ait pas inventé toute cette histoire de romance avec le riche géniteur du futur Batman, tout en sachant qu’il y a de grandes chances pour que ce soit vrai. Et lorsque le Joker s’enfuit par les escaliers de l’Asile d’Arkham, en tenant le dossier qu’il vient de dérober, on sent qu’on s’apprête à découvrir l’horrible enfance du personnage principal. Mais on a beau s’y attendre, on est estomaqués par ce qu’a vécu Arthur Fleck pendant sa jeunesse.
Encore une fois, on sentait que l’arrivée du Joker sur le plateau de Murray Franklin allait mal se finir, mais on ne s’imaginait pas à quel point… Le show de la vedette incarnée par Robert De Niro avait été une composante de la vie d’Arthur Fleck bien trop importante pour que celui-ci lui pardonne son affront. Mais de là à s’imaginer qu’il lui tirerait une balle dans le crâne en direct ! On a été estomaqués par le sang froid avec lequel le nouveau méchant de Gotham dit au présentateur ses quatre vérités, puis l’accuse d’avoir voulu l’humilier en public, avant de le tuer sans sommation. De quoi avoir les poils qui se hérissent !
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