Suliane Brahim est ce mercredi à l’affiche de « La Nuée », un drame rural horrifique signé Just Philippot. L’occasion de revenir sur le parcours de cette comédienne vue au théâtre et dans la série « Zone Blanche ».
Découverte par le grand public en 2017 avec la série Zone Blanche diffusée sur France 2, Suliane Brahim est à l’affiche ce mercredi de La Nuée, premier film de Just Philippot dans lequel elle campe une mère célibataire à la tête d’un élevage de sauterelles comestibles. Acculée par sa situation financière précaire et sa charge de travail, elle finit par commettre l’irréparable pour sauver sa ferme.
Précédé d’une réputation flatteuse (le film a été sélectionné à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2020 et a remporté le Prix de la critique et le Prix du public au dernier Festival de Gérardmer), La Nuée offre à Suliane Brahim son premier rôle principal au cinéma.
C’est d’abord sur les planches que cette Chartraine née en 1978 a fait ses preuves. Fille d’un cadre d’origine marocaine et d’une aide-soignante d’origine bretonne, c’est en tant que spectatrice de pièces de théâtre qu’elle découvre la comédie, « à la Maison de la culture de Bourges. Je n’étais pas du tout issue d’un milieu où il y avait de la culture. Et j’allais très peu au cinéma car il n’y avait que des films proposés en version française dans le cinéma de ma ville. »
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Elle décroche un petit job au bar de la Comédie-Française, après y avoir passé quelques auditions, en vain. Au même moment, Judith Chemla décide de quitter cette institution et glisse son nom pour la remplacer. Elles ne se connaissent pas mais Chemla l’a vue dans un spectacle.
À l’issue des auditions, Suliane Brahim devient pensionnaire de la Comédie-Française en 2009, puis sociétaire depuis 2016. Elle s’illustre notamment en Juliette dans le Roméo et Juliette d’Eric Ruf, en Gennaro dans Lucrèce Borgia de Victor Hugo, mis en scène par Denis Podalydès, ou encore dans La Règle du jeu, d’après Jean Renoir, mis en scène par Christiane Jatahy.
« Ça a été un changement de vie tout court. […] Travailler à la Comédie-Française me passionne. Je me pense plus aguerrie que quand j’y suis entrée. Ça correspondait aussi à une époque où on voulait, je pense, des profils un peu plus atypiques, et non des gens sortant forcément du conservatoire ou maîtrisant les alexandrins. »
Sur grand écran, on la croise pour la première fois dans Ouf de Yann Cordian en 2013. Elle est depuis apparue dans Doutes, Libre et assoupi et Hors normes. Le tournage de la série Zone Blanche change sa manière d’appréhender son métier.
Dans cette série policière à la lisière du fantastique, elle tient le rôle principal, celui de Laurène Weiss, chef des gendarmes qui enquête sur les étranges événements qui frappent un village reculé. En immersion totale pendant plusieurs mois, elle découvre vraiment le travail d’équipe, celui du chef opérateur, de l’ingénieur du son…
« J’ai compris où se situait le plaisir et où se situait la poésie aussi. Alors qu’avant, je me disais ‘s’il n’y a pas de texte, il n’y a pas de poésie’. Maintenant, je trouve ça assez génial (rires). C’est une autre façon de travailler le jeu. Parfois la caméra vole des choses sans qu’on s’en rende compte, alors qu’au théâtre, on maîtrise tout. » Un lâcher-prise qui lui permet désormais de prendre du plaisir à faire des films.
D’ailleurs le tournage particulièrement physique de La Nuée ne l’a pas rebutée : « Je crois que j’aime ça, ça me nourrit autant que ça m’épuise. Je me faisais un peu dévorer, mais ça allait de pair avec le personnage. Je crois aussi que je suis un peu comme ça de nature. Ce n’est pas que je donne tout, j’ai toujours une petite réserve où je ne peux pas aller, mais j’aime bien me jeter à corps perdu. »
Le long-métrage de Just Philippot, à l’instar de la série Zone Blanche, est l’occasion pour elle de s’essayer à un registre aux antipodes de ce qu’elle joue sur les planches. Le cinéma de genre autorise la démesure et l’incarnation d’un autre type de féminité :
« Il y a l’engagement du corps, ça laisse des cicatrices. Ce ne sont pas des monstres ces femmes, mais elles ont des forces un peu obscures en elles. Quelque part ça rejoint un peu le théâtre. Je ne sais pas comment dire… Il y a des fantômes, des monstres, c’est démesuré. »
Et de conclure : « Si je ne lisais que des scénarios « classiques », je chercherais probablement les échappées dans le genre. Un projet où on peut tenter quelque chose, où il y a du défi, j’aime ça (rires). »
Propos recueillis à Paris le 28 octobre 2020. Merci à Molka Mhéni et Zvi David Fajol.
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