« On n’est plus dans le disco », mais les titres restent « rythmés », avec des textes « plutôt adultes » par rapport aux précédentes productions d’ABBA, décrit vendredi 5 novembre sur franceinfo Jean-Marie Potiez, biographe officiel du groupe pour les pays francophones, qui a écouté le nouvel album d’ABBA, Voyage, sorti vendredi, quasiment quarante ans après la séparation du groupe, fin 1982.
Les quatre musiciens suédois iconiques remonteront virtuellement sur scène, à partir du 27 mai 2022, pour plusieurs concerts à Londres où leurs hologrammes seront projetés sur scène. Par ordinateur, ils seront représentés 45 ans plus jeunes, avant leur séparation.
franceinfo : Comment qualifieriez-vous ce nouvel album ?
Jean-Marie Potiez : C’est un bon cru dans le plus pur style ABBA. C’est un album varié, aux textes plutôt adultes par rapport au passé, où c’était parfois assez léger. Bien qu’il y ait eu des chansons comme The Winner Takes It All, qui parle du divorce. On retrouve aussi les influences folks de Benny, un peu irlandaises, dans un des nouveaux titres. Il y a aussi une très belle chanson qui termine l’album, qui à mon avis pourrait devenir un hymne à la liberté. C’est un très beau texte. Globalement, on n’est plus dans le disco, mais on est dans des titres rythmés. Il y a aussi des ballades et une chanson rock.
Le temps a passé pour les quatre membres du groupe. Ils ont entre 71 et 76 ans. On sent que c’est un album de maturité. Le thème du regret est présent…
Oui, les regrets d’un couple qui s’est séparé. Ce sont des textes plus adultes. Et puis, cet album est une véritable surprise. Les membres d’ABBA n’envisageaient pas d’en faire un. Quand en 2017, ils entrent en studio, c’est pour enregistrer deux titres inédits, pour leur projet de concerts en hologramme. En fait, ils éprouvent un tel plaisir à se retrouver ensemble, qu’ils se sont dits : on va en faire un peu plus. Et ils ont fait dix titres. C’est du pur plaisir. Ce n’est pas du tout pour l’argent. Ils sont déjà très riches tous les quatre.
Le projet de concerts en hologramme en 2022, à Londres, fonctionne très bien. Les préventes sont énormes. Les membres du groupe expliquent que s’ils étaient montés sur scène tels qu’ils sont aujourd’hui, cela aurait été un peu pathétique, d’où les hologrammes… Àquoi peut-on s’attendre ?
La société de George Lucas, ILM, est derrière ce projet. On peut s’attendre à des hologrammes en 3D.
« En 2020, les quatre membres d’ABBA sont entrés dans un studio pendant cinq semaines. On leur a mis des combinaisons criblées de capteurs. »
à franceinfo
Ils ont été filmés par 160 caméras, et ils ont rejoué un concert, étalé sur cinq semaines bien sûr, mais comme par le passé. On a vraiment leurs gestes, leurs mouvements. Simplement, les ordinateurs les transforment comme ils étaient en 1977-79. Ils chanteront d’anciens titres, les grands tubes, mais aussi des chansons moins connues. Et puis, les deux nouveau titres qui ont été dévoilés début septembre, Don’t Shut Me Down et I Still Have Faith In You.
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