Dès aujourd’hui, le port du masque devient obligatoire en entreprise pour ralentir la propagation du coronavirus. Ce lundi, le gouvernement en a détaillé les règles et les exceptions. Explications.
La règle devient effective dès aujourd’hui. Annoncé plus tôt dans le mois par le gouvernement, le port du masque devient obligatoire en entreprise pour tous les salariés, à compter du mardi 1er septembre. Une nouvelle mesure visant à ralentir la propagation de l’épidémie dans l’Hexagone, qui concerne principalement les espaces clos et partagés par les salariés, comme les couloirs, les open spaces, les restaurants d’entreprise, les salles de réunion ou encore les parkings. « Porter le masque systématiquement en entreprise quand on est à plusieurs, c’est très important pour se protéger, protéger ses collègues et protéger ses proches », estimait la ministre du travail Élisabeth Borne, sur BFMTV dimanche. En cas de non-respect du port du masque, les salariés pourraient se voir sanctionnés directement par leurs employeurs, apprenait-on également. Lundi 31 août, le gouvernement a donné des précisions quant à ces nouvelles mesures. En effet, cette obligation pourra être nuancée en fonction des secteurs d’activité et des situations.
Les secteurs épargnés
La ministre avait soulevé cette problématique dimanche : certaines activités sont, par nature, « difficilement compatibles avec le port du masque » et pourront bénéficier d’assouplissements. C’est notamment le cas des ateliers ou des garages. Si les locaux sont bien ventilés et les salariés éloignés les uns des autres, ces derniers se verront dispensés de cette nouvelle mesure. Le masque pourra être remplacé par des visières s’ils effectuent des « efforts physiques intenses ». Sur les plateaux de télévision, des dérogations seront également possibles s’il y a une bonne ventilation ainsi que de grands espaces.
Un assouplissement en open space
Initialement, le port du masque devait être systématique et obligatoire dans les espaces communs en entreprise, notamment les open spaces. Là encore, certains assouplissements seront possibles dès aujourd’hui. Les personnes seules dans leur bureau ne seront pas dans l’obligation de porter un masque, tandis que les salariés en open space pourront le retirer une dizaine de minutes pour souffler. Ce second cas de figure dépendra néanmoins de la zone de circulation du virus dans laquelle se trouve l’entreprise. En zone verte, les salariés pourront enlever leur masque de temps en temps, sous conditions : ils disposent de visières et d’écrans de protection entre les postes de travail, les locaux possèdent une ventilation suffisante et l’entreprise a nommé un référent Covid-19. En zone orange, deux critères supplémentaires s’ajoutent : le masque pourra être retiré temporairement si les locaux bénéficient de grands volumes et disposent d’une extraction d’air haute. Dans les zones rouges enfin, un critère de densité vient s’ajouter : les salariés pourront enlever leur masque à condition qu’il y ait quatre mètres carrés d’écart entre chaque salarié. De manière plus globale, dans les entreprises qui ont « les bonnes règles », on pourra avoir « des assouplissements au caractère systématique du port du masque », précise le gouvernement.
Une période d’adaptation pour les entreprises
Face à ces nouveautés, le gouvernement a annoncé que les entreprises pourront bénéficier d’une période d’adaptation afin de mettre en place ces nouvelles mesures. En effet, si les salariés pourront se voir sanctionnés en cas de non-respect du port du masque par leurs employeurs, les entreprises, elles, seront soumises à des contrôles de l’inspection du travail.
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