• Une souche qui mute très rapidement
  • Un variant détecté dans plusieurs pays
  • Des études complémentaires nécessaires

Comme un éternel recommencement. Après le variant Bêta, Gamma, Alpha et Delta, c’est au tour d’un nouveau variant sud-africain appelé C.1.2 de faire son apparition.

Une prépublication dans la revue medRxiv, publiée par l’institut sud-africain des maladies transmissibles (NICD), détaille les conditions d’apparition et de mutation de ce nouveau variant.

Une souche qui mute très rapidement

Ce variant C.1.2 – découvert en Afrique du Sud au mois de mai – provient d’une mutation de la souche C.1 détectée dans le pays en janvier.

La particularité de ce variant est son taux de mutation qui s’élève à 41,8 par an, « ce qui est environ 1,7 fois plus rapide que le rythme mondial actuel et 1,8 fois plus rapide que l’estimation initiale de l’évolution du SRAS-CoV-2 », détaille l’étude. C’est, aujourd’hui, la souche la plus éloignée de la souche originelle de SARS Cov-2 découverte à Wuhan en 2019. 

Selon l’étude, cette rapide évolution sur une courte période avait déjà été constatée pour les variants Delta, Bêta et Gamma à leur apparition.

Un variant détecté dans plusieurs pays

Cette nouvelle souche C.1.2 est aujourd’hui présente en Afrique du Sud, au Portugal, en Suisse, Angleterre, Chine, à l’Ile Maurice, en Nouvelle-Zélande et République démocratique du Congo.

Si le variant est étroitement surveillé par le NICD, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne l’a pas encore classé comme « préoccupant » comme le sont les variants Delta ou Alpha.

Si « des augmentations constantes de génomes C12 en Afrique du Sud sur une base mensuelle, passant de 0,2% des génomes séquencés en mai à 1,6% en juin puis à 2% en juillet » ont été constatées, les chercheurs rassurent sur le fait que le variant est encore présent à « de très faibles niveaux ».

Des études complémentaires nécessaires

« Les scientifiques ont souligné que la combinaison de ces mutations, ainsi que des changements dans d’autres parties du virus, aident probablement le virus à échapper aux anticorps et aux réponses immunitaires, y compris chez les patients qui ont déjà été infectés par les variants Alpha ou Beta », suggère l’étude.

Étant apparu dans des pays encore peu vaccinés – seulement 9,3% de la population sud-africaine a reçu ses deux doses – il est difficile d’anticiper le comportement de cette nouvelle souche face aux vaccins pour le moment. Des études complémentaires seront donc indispensables.

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