C’est par une conférence consacrée à la question du corps qu’a débuté cette première Semaine Respirations, placée sous le signe du bien-être, de la bienveillance, et des bons conseils. Animée par Amandine Garcia, journaliste Marie Claire, cette table ronde réunissait trois experts en matière de nutrition, de relaxation et de récupération, et de sport : Marie-Anne Talleux, Program Development Manager chez WW, Pascal Grevellec, manager du Spa by Clarins de l’Hôtel Molitor MGallery, ainsi que Julie Granger, fondatrice de la plateforme The Studio Paris.
Partant du constat que la période inédite du confinement avait laissé des traces sur le rapport que chacun.e entretient avec son image, chaque intervenant a distillé des conseils pour apprendre à établir, progressivement, une relation plus sereine et plus vertueuse avec son corps. “Il faut trouver des stratégies pour maintenir les habitudes saines que l’on a mises en place pendant le premier confinement comme, par exemple, continuer d’aller marcher une heure par jour”, a recommandé Marie-Anne Talleux. Et pour celles et ceux qui auraient préféré passer le confinement à regarder des séries dans leur canapé ? “Surtout, ne pas culpabiliser”, a insisté l’experte qui rappelait au passage que le contexte de ces derniers mois avait été particulièrement anxiogène.
Décomplexer les complexes
Le retour à la “vraie vie” signe-t-il le retour aux injonctions ? L’hibernation forcée liée à la crise sanitaire a-t-elle renforcé les complexes ? Dans une étude récente*, publiée après le premier confinement, 67% des femmes avouent être complexées par leur physique. Un fait qui n’étonne pas Julie Granger, habituée à côtoyer des femmes “en désamour” avec leur corps. “Nous avons toutes nos petites fixations, mais au lieu de vouloir absolument gommer ses supposés défauts physiques, il faut plutôt chercher à se sentir mieux au niveau psychique pour arrêter de voir son physique en noir”, conseille la fondatrice de The Studio Paris. Et d’ajouter : “Le confinement a fait beaucoup de mal au niveau mental : on était sédentaire, on ne se sentait pas forcément bien et on voyait des filles sur Instagram pour qui tout avait l’air d’aller très bien […] Mais en réalité, on est toutes pareilles, on est toutes humaines, et on a toutes vécues des réunions Zoom en pyjama et sans maquillage”.
Y aller en douceur, et avec plaisir
Renouer avec son corps à l’approche de l’été, oui, mais sans brutalité. Surtout lors d’une reprise sportive, car comme l’a rappelé Pascal Grevellec “les blessures sont généralement dues à la reprise d’une activité qui n’a pas été préparée, au niveau de l’échauffement, du matériel…”. Pour se remettre au sport et tenir son engagement sur la durée, le maître-mot n’est autre que le plaisir. S’exercer à reculons entraînera forcément un effet “yo-yo”. “Il vaut mieux faire seulement 10 minutes de sport par jour, mais rester sur une pratique régulière en allant vers quelque chose qui nous fait du bien, a assuré Julie Granger. La régularité, c’est vraiment la clé de la réussite”. Quant à la façon de trouver son sport plaisir, la jeune femme a conseillé de ne pas avoir de préjugés (ce n’est pas parce que je manque de souplesse que je ne pourrai pas m’épanouir dans un cours de danse ou de yoga), de tester plusieurs activités, différents professeurs, d’oser se lancer des challenges et de ne pas se décourager au premier cours. Il faut bien souvent trois ou quatre séances pour se faire une idée précise à propos d’une nouvelle activité.
Même recommandation du côté de l’alimentation : il est important de réhabiliter la notion de plaisir au quotidien. “Une alimentation saine, c’est une alimentation qui est bonne pour la santé, a précisé Marie-Anne Talleux. L’alimentation nourrit le corps mais aussi l’esprit. On peut manger de tout et aucun aliment n’est interdit. Se lancer dans un régime drastique, supprimer telle ou telle catégorie d’aliment pour perdre du poids, ce n’est pas la définition d’une alimentation saine”.
Prendre soin de soi au quotidien et apprendre à s’écouter
La crise sanitaire aura au moins eu le mérite de nous faire prendre conscience de l’importance de prendre soin de notre santé et de notre corps. “Il y a une vraie demande au niveau bien-être, a constaté Pascal Grevellec qui a vu le carnet de réservation du Spa by Clarins de l’hôtel Molitor MGallery se remplir très rapidement à l’approche du déconfinement.
Massages relaxants ou toniques, quels que soient les protocoles choisis, ces moments de bien-être sont aussi l’occasion d’apprendre à mieux écouter son corps et de décrypter les signaux qu’il nous envoie. “Quand on l’écoute, le corps est très bavard”, a garanti Julie Granger. S’il ne faut pas céder à la flemme (bien souvent le sport donne de l’énergie quand on se sent fatigué), il ne faut pas non plus trop forcer en se disant que l’on peut toujours repousser ses limites. “Il faut aussi prendre le temps de récupérer”, a poursuivi l’experte. Un avis partagé par Pascal Grevellec qui soulignait que la majorité des blessures étaient liées à une mauvaise écoute de son corps. Et d’ajouter : “nous ne sommes plus du tout dans l’ère du « no pain no gain », mais plutôt dans des pratiques douces, bénéfiques pour les articulations et la mobilité comme le yoga, le Pilates ou le stretching”.
S’exercer à mieux ressentir, c’est aussi apprendre à mieux placer le curseur. Comprendre les besoins réels de son corps en abandonnant peu à peu le contrôle excessif. Un point tout aussi capital du point de vue de l’alimentation, où tout l’enjeu est de renouer avec ses sensations de satiété pour manger en juste quantité. “Beaucoup de personnes ne savent plus quand elles ont faim ou quand elles n’ont plus faim”, a analysé Marie-Anne Talleux. La première chose à faire avant de manger est de se poser la question « Est-ce que j’ai vraiment faim ou est-ce juste par envie ? ». On a tout à fait le droit de manger par envie mais il faut le réaliser pour pouvoir manger en pleine conscience et en profiter”. Un autre conseil donné par l’experte : prendre le temps de bien mastiquer pour faire passer les bons messages de satiété au cerveau et mieux digérer.
Renouer avec son corps… et son esprit
L’un ne va pas sans l’autre : entretenir une relation sereine avec son esprit est primordial pour entretenir une relation sereine avec son corps. “Tout est lié, explique Julie Granger. En faisant du sport, en se bougeant, on libère des endorphines bénéfiques pour l’esprit”.
Une bonne façon d’inscrire son corps et son esprit dans un cercle vertueux est de se lancer des défis au quotidien “sans se sentir gêné, sans se sentir ridicule, simplement en étant dans le ressenti et sans avoir peur d’être jugé par les autres”, selon les termes de la sportive. C’est la meilleure façon d’entretenir sa confiance en soi et de développer un comportement plus bienveillant envers soi-même.
Des défis, cette Semaine Respirations en aura compté quelques-uns ! Le premier a été lancé par le Chef des cuisines Martin Simolka et le Chef Pâtissier Benoît Gressent, de l’Hôtel Molitor de la collection MGallery. Le duo de gourmets nous a accueilli dans les cuisines de l’Hôtel Molitor pour réaliser deux recettes de saison, saines et gourmandes : des Petits pois au lait d’amande, feuilles d’épinards, et granola salé, et des Energy balls. Si vous avez loupé leur démonstration, il est toujours temps de vous rattraper et de passer derrière les fourneaux !
Le deuxième défi, plus sportif cette fois, était animé par Julie Granger. La danseuse professionnelle a proposé un cours de Ballerina Body Training, idéal pour se remettre au sport en douceur et découvrir une discipline originale qui change des fastidieux cours d’abdos-fessiers.
La conclusion de cette première Semaine Respirations ? Renouer avec son corps, c’est possible ! Sans viser la perfection, et en prenant le temps qu’il faut pour poser un nouveau regard sur son physique. Inutile de se mettre la pression pour aimer son corps à tout prix, il ne s’agit pas de s’engouffrer dans une nouvelle tyrannie. Commençons par respecter ce corps qui nous accompagne chaque jour, pour l’accepter progressivement et, qui sait, peut-être enfin l’aimer sincèrement…
* “2 femmes sur 3 confient être complexées par leur corps”, étude Omnibus réalisée du 26 au 28 juin 2020 auprès de 1 003 femmes représentatives de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, à retrouver ici.
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