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Il est très apprécié pour sa légèreté, sa tendreté et son goût si particulier. Mais que se cache-t-il réellement dans le poisson que nous nous consommons ?
Depuis quelques années, le débat sur la consommation du poisson s’intensifie. D’abord à cause de la pollution de océans, mais aussi à cause de sa désertion en raison de la surpêche. Avec l’épuisement d’une grande partie des ressources naturelles, que vaut vraiment le poisson que nous mettons dans nos assiettes ? 60 millions de consommateurs décrypte la teneur de ce nous achetons au marché ou au supermarché et qui n’est pas si bon ni aussi sain qu’on pourrait le croire.
Des poissons remplis de produits chimiques
Le poisson que nous achetons sur les étals n’est pas toujours très net. À y regarder de plus près, on se rend compte qu’il contient un certain nombre de produits chimiques toxiques. N’en déplaisent à ceux qui pensent que c’est le meilleur choix en matière de nourriture saine. Ces produits proviennent directement de nos comportements polluants. Par exemple, on retrouve des PCB (produits à base de chlore que contenaient les herbicides Monsanto) dans les rivières. Ils résultent d’utilisations industrielles, s’infiltrent dans les sols et rejoignent ensuite les points d’eau environnant. Puisqu’ils sont insolubles dans l’eau, ils se retrouvent dans l’estomac est donc les chairs des poissons que l’on pêche et ramène à la maison. C’est le cas notamment des truites, du hareng et du saumon, qui contiennent parfois également du méthylmercure, un résidu de pétrole hautement toxique pour l’organisme. Ce dernier reste, selon l’OMS, mesuré en quantité inférieure à celle qui pourrait nuire à un organisme qui tourne à pleines capacités. Il faut tout de même rester vigilant. Les coquillages et les moules quant à eux sont exposés aux eaux usées évacuées par les stations d’épuration. Lorsque les eaux sales sont rejetées dans la mer, les moules sont vulnérables au norovirus, qui remonte jusqu’à nous sous la forme de gastroentérite.
Les poissons d’élevage : vraie fausse solution ?
De la même façon que pour sauvegarder l’environnement on se dit qu’il faut consommer bio et local, on peut se dire que les poissons d’élevage sont la solution aux problèmes des polluants et de la surpêche. Le souci, c’est qu’ils sont également bourrés de substances toxiques par les éleveurs qui souhaitent augmenter leurs rendements. On retrouve donc dans ces poissons des traces d’antibiotiques administrés pour éviter la prolifération de maladies dans les bassins, mais aussi des pesticides présents dans leur nourriture. Des pesticides comme le diflubenzuron, interdit dans les pratiques d’élevage en France puisque potentiellement cancérigène. De plus, on retrouve parfois dans les poissons d’élevage, les mêmes polluants qu’à l’intérieur des poissons pêchés en mer et dans l’océan, puisque certains éleveurs nourrissent leurs bassins avec des farines et huiles à base de poisson. Le serpent qui se mord la queue, en somme.
Limitez votre consommation de poisson
L’excès nuit en tout. Cela est aussi valable avec le poisson, qu’il faut consommer avec modération. Selon le rapport de 60 millions, les personnes jugées « sensibles » (personnes âgées, femmes enceintes) sont invitées à ne pas consommer certains poissons à risque comme l’espadon ou le marlin, mais aussi la dorade et le thon. Il est également déconseillé de manger le poisson cru ou fumé dans ces cas-là. Outre ces circonstances particulières, il est préconisé d’éviter d’en manger plus de deux fois par semaine, et de prendre le soin d’alterner poisson gras et maigre. Le but ? Se protéger contre une trop grande exposition aux polluants qu’ils contiennent. La variété et la consommation raisonnée sont un premier effort pour tenter de pallier les risques auxquels on s’expose en mangeant un bon pavé de saumon à la poêle.
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