Lundi 9 mai, alors que François Hollande était invité sur le plateau de C à vous, Patrick Cohen a listé tous les points qui ont fragilisé le Parti Socialiste et qui expliquent la création de la Nupes, la grande coalition de la gauche en vue des élections législatives.

Dans l’émission C à vous, diffusée lundi 9 mai sur France 5, Anne-Elisabeth Lemoine et les membres de son équipe ont reçu François Hollande sur leur plateau. L’occasion d’évoquer, avec l’ancien président de la République, l’alliance formée entre La France insoumise, Europe Ecologie-Les Verts, le Parti communiste français et le Parti socialiste en vue des élections législatives qui auront lieu en juin. Pour rappel, celle-ci a été nommée la Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale). Face à François Hollande, Patrick Cohen a listé toutes les raisons qui pourraient faire de cette fusion une décision utile.

Décidé à « nuancer quelques-unes des critiques entendues chez les gardiens du temple socialiste », le chroniqueur d’Anne-Elisabeth Lemoine a mis en lumière le fait que certains membres de ce dernier parti estiment que « l’accord électoral est déséquilibré ». « C’est vrai, avec près de 360 candidatures communes sur 577. Les Insoumis se taillent la part du lion, mais c’est la part de leur nouvelle hégémonie à gauche », a enchaîné le journaliste de 59 ans, avant de rappeler que « dans les derniers scrutins nationaux, en 2017 déjà le PS ne faisait plus qu’un quart des voix de gauche. Aussi bien à la présidentielle, avec Benoît Hamon, qu’aux législatives ensuite ». Sur sa lancée, celui qui est également animateur radio a mis en lumière l’échec d’Anne Hidalgo et son « score lilliputien », à savoir moins de 2% lorsqu’elle a tenté d’accéder au pouvoir. Patrick Cohen ne s’est pas arrêté là, en s’attaquant alors au fait que le socialisme « dirige cinq régions et 14 des 42 villes de plus de 100,000 habitants ». « Mais l’ancrage local n’est pas toujours le reflet d’une adhésion nationale. La preuve avec Macron ou Mélenchon », a-t-il nuancé, en rappelant que « c’est le socialisme municipal et régional qui résistait ».

Implacable démonstration de Patrick Cohen sur la Nupes, qui respecte bien plus l'héritage socialiste que le quinquennat de François Hollande ⤵️⤵️⤵️ https://t.co/7bjnuoRB0y

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Un « désastre électoral » évité grâce à la Nupes ?

De plus, Patrick Cohen a expliqué que « l’accord électoral avec les seuls écologistes, comme en 2017 » n’était plus envisageable puisqu’après que les Verts se sont ralliés aux Insoumis, début mai, « le PS n’avait plus le choix que de partir seul à la bataille : désastre électoral assuré, ou de rejoindre le mouvement », comme il l’a fait. « La Nupes ne rompt pas avec la tradition du PS, du moins celui des années 1970 et 1980, mais il tourne le dos à votre quinquennat », a-t-il poursuivi en s’adressant à l’ex-président de la République. À la fin de sa chronique, François Hollande n’a pas manqué de donner son point de vue, en précisant ne « pas avoir d’amertume » vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon. « Je n’ai aucune revanche à prendre, aucune ambition à soulager ou à porter », a-t-il développé en soulignant que c’était néanmoins certainement le cas pour le représentant de LFI. « Je salue d’abord l’exercice de style et de travail sur le fond de Patrick Cohen », a tenu à ajouter l’ancien Président, avant de reconnaître avoir « toujours voulu et obtenu une union pour gagner ». « Mais ça doit être une union pour gagner et gouverner, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », a-t-il enchaîné, cash.

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Capture écran France 5

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