Le tourisme local se réinvente. Cet été, les curieux peuvent passer de l’autre côté du miroir, le temps d’un atelier, pour découvrir les secrets des artisans locaux.
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Composer son pastis
Le « pastaga » est l’emblème de la cité phocéenne. À la distillerie de la Plaine, à Marseille, un atelier propose de découvrir les secrets de fabrication de cette boisson au goût anisé et de réglisse, ancêtre de l’absinthe, interdite en France en 1915. Le pastis qui signifie mélange en provençal est obtenu par la macération de plantes dans de l’alcool. Pour débuter la séance, Guillaume pose quelques devinettes aux distillateurs d’un jour pour leur faire reconnaître les ingrédients secs qui entrent dans sa composition : anis vert, réglisse, fenouil, badiane, aneth… Vient ensuite l’assemblage des macérats déjà prêts à l’emploi à partir de la recette originale. À moins d’inventer la sienne! « Dans ce cas, on va sélectionner les plantes, déterminer le dosage puis les mettre à macérer dans un pot en verre avec l’alcool. Au fur et à mesure, il faudra retirer les ingrédients pour terminer le processus de macération », explique Guillaume. Il ne reste plus qu’à mettre en bouteille pour repartir avec son « petit jaune » qui agrémentera les prochaines parties de pétanque. Réservation de l’atelier sur la plateforme wecandoo.
Façonner une planche de surf
Pour tous les amoureux de la vague et de la glisse, la Planche, en plein cœur de Bordeaux, offre la possibilité de « shaper », façonner en français, son équipement, en fonction de son niveau et des sensations recherchées. « Alors que la plupart des planches sont à base de polystyrène, nous utilisons le « blank », pain en balsa, le bois le plus léger au monde », précise Victor cofondateur de ce tiers-lieu. Devant son établi, l’apprenti-shaper trace le gabarit qu’il découpe à l’aide d’une scie avant d’aborder la partie la plus intéressante et délicate, celle du façonnage au rabot. « Un outil de moins en moins utilisé en menuiserie traditionnelle et tout particulièrement adapté pour le shape », précise Victor. Quatre heures plus tard, on laisse sa planche à Benoit, responsable de l’atelier qui se charge du glaçage à la résine époxy pour une finition parfaite. De quoi la rendre étanche à l’eau avant d’aller taquiner les vagues. Réservation de l’atelier sur la plateforme wecandoo.
S’initier au tressage en osier
Avant même de tailler la pierre et de maîtriser le tour de potier, l’homme a tressé l’osier pour fabriquer toutes sortes de contenants pour la cueillette, la cuisine ou le repas. Au début du XIXe siècle, on comptait en France 40 000 vanniers. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 200. À Villaines-les-Rochers (37), Christine organise des balades commentées dans ce haut lieu de la vannerie. Durant trois heures, on suit le cheminement du brin d’osier qui pousse sur les bords de l’Indre, jusqu’à son atelier face au château d’Azay-le-Rideau où l’on peut s’initier aux différents points de tressage. À partir de branches de saules manipulées près d’une vingtaine de fois par l’osiériculteur, les apprentis prennent modèle sur les gestes de la vannière pour créer un panier ou un nichoir à oiseau, la spécialité de l’atelier. Réservation de l’atelier sur la plateforme wecandoo.
Fabriquer des objets en feutre de laine
Transmettre un savoir-faire ancestral abandonné avec la révolution industrielle, se laisser saisir par la magie de la laine… Autant de bonnes raisons de pousser la porte de l’atelier d’Albane, à Lyon, pour créer fleurs, pots et autres objets déco en feutre. À partir de laines locales humidifiées et savonnées à la main, la feutrière conduit les fibres à s’amalgamer afin de créer le feutre, une étoffe non tissée. Ce lent processus qui demande beaucoup d’huile de coude permet de faire naître une matière entièrement naturelle dotée de multiples propriétés : isolant du froid comme du chaud, imperméable et respirante. « Selon la légende, la technique aurait été découverte en introduisant de la laine dans les chaussures les mois d’hiver, indique Albane. À force de marcher, le mélange sueur et laine, malaxé par les pieds auraient donné naissance au feutre. » Réservation de l’atelier sur la plateforme wecandoo.
Créer son propre parfum
Se mettre dans la peau d’un nez durant deux heures. Pour vivre une expérience sensorielle et olfactive, l’atelier-boutique « Parfum et vous », imaginé par Sasha, débute par la découverte de l’histoire du parfum sur la Côte d’Azur. Après une présentation des sept familles olfactives ainsi que des fleurs fétiches des parfumeurs, on choisit, pipette en main, parmi une trentaine de concentrés pour composer sa formule. Testée sur la peau, la préparation peut être réajustée, jusqu’à trouver la fragrance idéale. Sasha agrémente cette expérience sensorielle d’anecdotes. On apprend ainsi que la ville de Grasse était réputée pour ses tanneries avant de s’ouvrir à la parfumerie avec la mode florentine des gants parfumés pour masquer l’odeur du cuir. De ce voyage au milieu des senteurs, on repart avec son flacon portant le nom de son choix. Chaque formule est précieusement gardée de manière à en commander d’autres. Réservation de l’atelier sur la plateforme wecandoo.
Regroupant plus de 900 artisans dans toute la France, la plateforme Wecandoo propose plus de 1600 ateliers. L’occasion de visiter de manière originale et ludique une région, à travers ses savoir-faire artisanaux.
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