Anne Pingeot a vécu une histoire d’amour cachée pendant 32 ans avec François Mitterrand. Une idylle qui n’a pas toujours été facile, comme elle l’avait raconté sur France Culture en 2016.
Il s’agit sans doute de l’histoire extra-conjugale la plus célèbre dans la politique française. Durant trois décennies, François Mitterrand a vécu une idylle cachée avec Anne Pingeot. Cette dernière a attendu la mort de l’ex-président de la République pour dévoiler quelques 1.200 pages de correspondance qu’elle a eue avec lui, dans un livre intitulé Lettres à Anne et publié en octobre 2016. « Je ne sais pas si j’ai bien fait », confiait la mère de Mazarine Pingeot au sujet de la publication de ces échanges privés, dans une série d’entretiens diffusée sur France Culture en 2016.
Auprès de l’historien Jean-Noël Jeanneney, Anne Pingeot a également concédé avoir été victime de la culture bourgeoise et conservatrice dont elle est issue. « Que n’ai-je entendu, par exemple, sur la vision de la femme… la femme est quelqu’un qui doit être soumis, qui ne doit avoir aucune vie intellectuelle », indiquait l’historienne de l’art. « Ce côté de soumission a fait que j’ai accepté au fond l’inacceptable », a-t-elle ajouté, faisant ainsi référence à ces années passées dans l’ombre de François Mitterrand.
« C’est une affaire qui m’avait dépassée »
François Mitterrand a 47 ans et Anne Pingeot seulement 20 ans, lorsque leur histoire d’amour débute en 1963, six ans après leur rencontre. « Ce n’était pas le schéma qui était prévu », a expliqué l’ancienne conservatrice au musée d’Orsay à Philip Short, auteur du livre François Mitterrand, portrait d’un ambigu. « C’est une affaire qui m’avait dépassée », avait-elle également admis, relate L’Express. L’ex-président socialiste de la République a été le seul véritable amour d’Anne Pingeot. « Je n’ai jamais connu personne d’autre. Ni avant ni après. Admirer la personne qu’on aime, c’est un immense bonheur. Admirer tellement, ne jamais s’ennuyer, avoir tous les centres d’intérêt. C’était le renouvellement permanent », avait confié Anne Pingeot à Philip Short. Elle avait aussi concédé que ces trente-deux ans de relation avaient découlé sur une « vie intense de bonheur » mais aussi de « malheur ».
Article écrit avec la collaboration de 6Medias.
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