Mardi 13 juillet 2021, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a donné une conférence de presse depuis l’Elysée afin de préciser les annonces faites la veille par le Président Emmanuel Macron pour freiner l’arrivée de la 4e vague de coronavirus dans l’Hexagone. Il a notamment évoqué la question des Français non-vaccinés face à l’épidémie.

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Extension du pass sanitaire, 3e dose pour les plus vulnérables, obligation vaccinale pour certaines professions, déremboursement des tests à l’automne… Lundi 12 juillet 2021, le chef de l’Etat a frappé fort. Le but : tenter d’endiguer la 4e vague de Covid-19 qui commence à arriver en France avec, entre autres, le variant Delta. Depuis le Grand Palais éphémère, Emmanuel Macron a annoncé de nouvelles mesures lors d’une allocution retransmise à 20h sur plusieurs chaînes de télévision. “Notre pays est confronté à une reprise forte de l’épidémie, qui touche tous les territoires”, a ainsi rappelé le mari de Brigitte Macron. Le lendemain, mardi 13 juillet, Gabriel Attal a répondu aux questions des journalistes concernant ces nouvelles annonces lors d’une conférence de presse diffusée sur BFMTV à la mi-journée. Le porte-parole du gouvernement s’est d’abord montré très ferme à l’égard des anti-vaccins, fustigeant une catégorie de Français, minoritaire selon lui, “dans un militantisme et une opposition politique à la vaccination.” Gabriel Attal s’est même autorisé un coup de gueule : “Je trouve cela gravement irresponsable, on ne peut pas jouer avec la peur des Français et jouer avec une épidémie […] J’ai du mal à entendre que cette action qui vise à éviter de reprendre des mesures de restrictions sur les libertés des Français soit perçue comme une ‘dictature.’” Prudent après un an et demi de lutte contre l’épidémie, Gabriel Attal n’a pas fermé la porte à d’autres mesures de restrictions en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. “On est face à une nouvelle vague de l’épidémie liée à un variant extrêmement contagieux qui pourrait tout emporter sur son passage. Cela nous amène à devoir nous mobiliser pour empêcher que cette vague ne déferle sur notre pays et ne nous amène à reprendre des décisions au cœur de l’été qu’on a eues à prendre à plusieurs reprises… et dont, évidemment, plus aucun Français ne veut […] Donc l’heure n’est plus au doute”, a-t-il fait savoir.

“On ne va pas faire peser les restrictions supplémentaires sur les personnes qui se sont faites vacciner”

À une journaliste qui demandait si, dans l’éventualité d’un reconfinement ou de la restauration d’un couvre-feu, les personnes vaccinées y seraient soumises, Gabriel Attal répond : “Aujourd’hui, il n’est pas prévu, à ce stade, de mesures de restrictions ou de freinages supplémentaires dans quelques départements ou territoires que ce soit.” Il ajoute, toutefois : “Si cette situation [de reprise épidémique] venait à se présenter dans un territoire, à ce moment-là se posera la question de mesures supplémentaires. Et vous avez bien compris, dans l’expression du président de la République hier, et dans ce que j’ai eu l’occasion de vous dire, que le sens de nos mesures est que, si jamais on est amenés à prendre des restrictions supplémentaires, [on ne va] pas les faire peser sur les personnes qui se sont faites vacciner. D’autant que l’Institut Pasteur et les scientifiques nous disent que si vous fermez l’intégralité des lieux qui accueillent le public pour tous les Français, cela a le même impact sanitaire que si vous les fermez uniquement pour les personnes qui ne sont pas vaccinées. Donc à efficacité sanitaire comparable, oui, on préfère que la fermeture et l’impossibilité d’accéder à des lieux ne concerne pas les Français qui se sont fait vacciner et qui ont fait preuve de ce civisme pour permettre de restreindre l’épidémie dans notre pays.” Gabriel Attal conclut : “Je ne peux jamais rien exclure pour l’avenir, l’épidémie nous a appris à ne jamais rien exclure.”

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