Lors de son audition par la Brigade de protection des mineurs ce 13 avril, Olivier Duhamel a reconnu des faits d’agressions sexuelles sur son ex-beau-fils, tout en minimisant les faits et leur durée.

A propos de


  1. Olivier Duhamel


  2. Camille Kouchner

L’affaire Duhamel vient de passer une étape importante. Après trois mois de recherches et d’interrogatoires, les policiers de la Brigade de protection des mineurs (BPM) de Paris ont entendu ce 13 avril Olivier Duhamel, comme suspect libre. En janvier dernier, le politologue a fait l’objet d’un livre La Familia Grande, dans lequel son ancienne belle-fille, Camille Kouchner, l’accuse d’avoir commis des viols sur son frère jumeau pendant deux ans. Une affaire médiatisée, qui va désormais prendre un nouveau tournant. Comme le révèle TF1, Olivier Duhamel a été entendu pendant près de six heures ce 13 avril par les enquêteurs dans les locaux de la BPM. Et ce dernier aurait reconnu des faits d’inceste sur ancien beau-fils, « Victor » Kouchner, qui avait fini par porter plainte en janvier dernier.

Reste que sa version diffère de celle énoncée par Camille Kouchner, tant sur les faits que sur la durée. « Il a évoqué une énorme bêtise, une faute impardonnable au regard de la différence d’âge », confie une source proche de l’enquête auprès du Parisien. « Pour autant, il a cherché à minimiser les faits. » Si le politologue admet des attouchements (caresses et baisers), il est moins catégorique sur les faits de viol. Pour rappel, Camille Kouchner l’accuse de s’être glissé dans la chambre de son frère, pour lui imposer des fellations dès l’âge de 13 ans. Un crime dont le constitutionnaliste aurait déclaré ne pas s’en souvenir.

« Je ne m’en souviens pas »

« Je ne m’en souviens pas, mais si (Victor) le dit, c’est que ça doit être vrai« , aurait-il néanmoins concédé, comme le raconte Le Parisien. Surtout, il aurait assuré que ses visites nocturnes n’avaient pas duré plus d’un an et qu’elles auraient débuté quand la victime avait 15 ans, au cours d’un voyage. Des propos importants, car il y a des circonstances aggravantes quand les violences sexuelles sont commises sur des enfants de moins de 15 ans.

Demeure quelques inconnues. En effet, Olivier Duhamel a peiné à expliquer ce qu’il l’avait conduit à commettre ces gestes graves, alors qu’il assure n’avoir agressé aucun autre enfant de son entourage. Surtout, il n’a pas parlé du contexte dans lequel il aurait évolué, où les moeurs étaient supposément libres. Une ambiance pourtant évoquée par Camille Kouchner dans son livre.

Quelle suite s’annonce désormais dans l’affaire Duhamel-Kouchner ? Les faits étant prescrits, Olivier Duhamel a pu repartir comme un homme libre, sans charges. Le politologue, entendu sous le régime de l’audition libre, n’a pas été placé en garde à vue. Malgré ses aveux et la plainte de la victime, « Victor » Kouchner, il ne devrait pas faire l’objet de poursuites judiciaires et devrait bénéficier d’un classement sans suite. En effet, aucune autre victime potentielle n’a été trouvée au cours des trois mois d’enquête, et ce, malgré les dizaines d’auditions de témoins, dont l’ancien ministre Bernard Kouchner et le fils adoptif d’Olivier Duhamel. Une situation qui ne devrait pas manquer de relancer le débat sur la prescription des violences sexuelles sur mineurs.

Crédits photos : CEDRIC PERRIN / BESTIMAGE

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