Il y a 36 ans, Daniel Balavoine a perdu la vie dans un tragique accident. Ce 14 janvier, célèbre l’anniversaire de la mort du chanteur et soulève de nouvelles interrogations : que s’est-il vraiment passé dans cet hélicoptère en 1986 ?

En 1986, Daniel Balavoine a 33 ans. Il est une véritable star en France et s’apprête à rejoindre le Paris-Dakar par voie aérienne, dont la quatorzième étape se déroule en plein Mali. Mais un tragique accident d’hélicoptère lui fait perdre la vie. Alors, que s’est-il passé ce 14 janvier 1986 ? En cette triste date anniversaire, 36 ans plus tard, des questions continuent d’être soulevées. Le chanteur français est étroitement lié au célèbre rallye, il l’a lui-même couru à deux reprises, en 1983 et 1985. Lorsqu’il prend la route de Gourma-Rharous, ce 14 janvier 1986, il ne participe pas à la compétition. Il voyage avec le créateur de la course, Thierry Sabine, pour y jouer un rôle d’ambassadeur humanitaire des Paris du Coeur. Le chanteur de Je ne suis pas un héros va superviser l’installation de pompes à eau dans un village malien.

L’emploi du temps de cette journée est chargé, et des complications viennent s’y ajouter. Arrivé à Gao, Daniel Balavoine s’aperçoit qu’une partie du matériel pour les pompes est bloqué sur les routes, les négociations prennent du temps. Mais il suit Thierry Sabine pour donner le coup d’envoi d’un match de football entre l’équipe de Gao et celle de Mopti, organisé dans le cadre de la compétition. Cela prend plus de temps que prévu. Un hélicoptère avec des journalistes doit partir à 16h10 pour rejoindre la fin de l’étape à 250 kilomètres. Au départ, Daniel Balavoine ne doit pas monter dedans, mais une suite d’événements changent l’équipage de l’appareil.

Daniel Balavoine n’aurait pas dû être à bord de l’engin

Ce n’est qu’au dernier moment que le père de Joana monte. Depuis longtemps, il rêve d’un baptême d’hélicoptère et Thierry le lui propose à la dérobée, ce jour-là. Le décollage est retardé : il est 17 heures, et un vent de sable se lève rendant les conditions de vol moins faciles que prévu. Au fur et à mesure que le jour s’obscurcit, le pilotage se complique, d’autant que l’hélicoptère n’est pas équipé pour les vols de nuit. Le pilote décide à 19 heures qu’il est trop dangereux de continuer le trajet et se pose en plein désert, à une vingtaine de kilomètres de la destination.

L’hélicoptère reprend son vol de nuit

C’est à ce moment-là qu’un mystère persiste : l’hélicoptère décolle à nouveau. Sous la pression de Thierry Sabine, peut-être ? Certains de ses interlocuteurs l’ont décrit agacé de la décision du pilote d’interrompre le trajet. L’appareil suit du ciel les phares d’un 4X4, pour seul éclairage. Ce manque de visibilité entraîne sa perte : il ne perçoit pas une dune de sable, légèrement plus élevée et la percute à plusieurs reprises. Le choc envoie l’hélicoptère dans le décor sur 150 mètres, il rencontre plusieurs arbres, et finit par se désintégrer dans l’accident, faisant 5 morts : Sabine, l’interprète de Couleurs d’automne, François-Xavier Bagnoud, la journaliste Nathalie Odent du Journal du Dimanche et le technicien radio de RTL Jean-Paul Le Fur. A ce moment-là, il ne restait à l’équipage que 8 kilomètres à parcourir pour rejoindre son point d’arrivée.

Crédits photos : DANIEL ANGELI / BESTIMAGE

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