Dans une série d’entretiens pour France Culture, Béatrice Dalle assure ne jamais avoir voulu d’enfant, et n’avoir jamais été attirée par le « côté maternel » de l’expérience de la vie.
Une présence si gigantesque, qu’elle se suffit à elle-même. Béatrice Dalle n’a jamais voulu ajouter à sa vie la dimension d’être mère, comme elle l’a expliqué au micro de France Culture ce dimanche 29 août. Dans l’émission d’entretiens « À voix nue », l’actrice ne mâche pas ses mots, et admet sans fards que la maternité, le « côté maternel » ne l’ont jamais attiré. « Ça, c’est un truc qui n’existe pas chez moi« , assène-t-elle.
Pas de regrets, ni de remords chez l’actrice de 56 ans, incandescente et entière, dont la vie a toujours mené son cours, au gré de ses envies et de ses désirs, sans concessions. Même quand on insiste, on creuse, pas la moindre trace d’instinct maternel, d’envie de reproduire cette tradition de fonder une famille. Au journaliste de France Culture, qui lui demande si cela « a toujours été très clair pour vous le fait de ne pas vouloir d’enfant ?« , elle répond sans hésitation, sans ciller, « Oui, vraiment« , assurée.
« Je n’ai pas envie de prendre la perpétuité »
Béatrice Dalle assume ne pas avoir envie de mettre sa vie en parenthèses pour le bien de quelqu’un d’autre qu’elle. « Ma vie, elle est trop importante, comme la vie de tout le monde, mais je n’ai pas du tout envie de partager, d’être dépendant de quelqu’un et de prendre la perpétuité. » Elle a ainsi extrêmement conscience que la maternité n’est pas temporaire, et que ce nouvel état altère la vie, pour le reste de l’existence. La comédienne conclut, avec une touche d’humour noir : « C’est bon, je n’ai fait de mal à personne pour mériter ça.«
Et même endosser le rôle d’une mère dans ce qui lui est le plus cher, son métier, ne suffirait pas à la faire changer d’avis. Sur scène, pour son premier rôle au théâtre, elle incarnait une mère terrible, Lucrèce Borgia comme vue sous la plume de Victor Hugo. Bien que Lucrèce Borgia ait un fils, Gennaro, dans ce drame en prose, cette dimension était tout à fait absente pour la comédienne : « Quand je faisais la pièce, je ne pensais absolument pas que c’était mon fils, pas une seconde. Je n’arrive même pas à penser ça pour un film », se rappelle-t-elle. Absent même de son imaginaire, cet « instinct » qu’on impose aux femmes, ne l’a pourtant jamais empêché d’en être une, à part entière.
Crédits photos : Pierre Perusseau / Bestimage
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