La belle aristocrate, figure incontournable de la jet set, n’a pas franchement eu l’envie de passer par la case prison. Empêtrée dans un feuilleton judiciaire qui n’en finit plus, Camilla de Bourbon-Siciles avait été placée face à un ultimatum. Condamnée pour outrage à la Cour en décembre dernier, le tribunal de l’île de Jersey lui reprochant d’avoir dissimulé plusieurs bijoux et l’emplacement d’une toile de maître alors qu’elle devait dresser un inventaire des biens de sa Edoarda Crociani, avait le choix de s’acquitter de 2,3 millions d’euros d’amende ou de passer 12 mois derrière les barreaux.

Celle qui avait jusqu’au 15 juillet pour prendre une décision a sorti le carnet de chèques et payé les 2,3 millions d’euros d’amende exigés. Mais l’épouse du prince Charles de Bourbon des Deux-Siciles n’a pas dit son dernier mot, et a décidé de faire appel de cette sentence devant le Privy Council britannique à Londres. Et si nécessaire, elle s’autorise le droit de porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme, comme le rapporte Hola.

Une querelle familiale qui date de 2011

L’origine des déboires judiciaires de la duchesse de Castro ? Ses différends avec sa soeur aînée Cristiana, avec qui les relations ont toujours été compliquées. En 1987, leur mère Edoarda Crociani hérite de son époux d’une fortune familiale colossale, d’une valeur de 600 millions de dollars à l’époque. Aidée par la BNP Paribas Jersey Trust Corporation, elle créé un trust aux Bahamas, de 100 millions de dollars, avec pour objectif d’être équitablement partagé par ses deux filles. Il comporte également des bijoux et des tableaux de maître. Mais coup de théâtre en 2011, et début des ennuis : la soeur de Camilla attaque sa mère en justice, l’accusant de vouloir la déshériter au profit de sa cadette et de ses deux nièces.

En 2017, la Cour royale de Jersey, île où est hébergé le trust, oblige Eduarda Crociani à reconstituer le trust familial d’origine. De son côté, Camilla accuse la banque d’une restructuration « préjudiciable » et ce, tant pour sa sœur que pour elle-même. Sa soeur Cristiana gagnera le procès. Puis Camilla de Bourbon-Siciles sera reconnue complice de la restructuration. La BNP Paribas lui réclame alors le remboursement de l’argent avancé pour la reconstitution du fonds, soit l’équivalent de 100 millions de dollars. La duchesse de Castro continue de dénoncer la responsabilité de la banque. De plus, elle regrette l’acharnement de sa soeur aînée Cristiana. Une querelle familiale loin d’être terminée.

Crédits photos : Bruno Bebert / Bestimage

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