Il n’y a « aucun signe » de contagion au Covid-19 après le concert-test de rock qui s’est tenu le 27 mars à Barcelone, en Espagne, avec 5 000 spectateurs dansant masqués, mais sans distance, ont indiqué mardi 27 avril les organisateurs. En France, des concerts de ce type devraient avoir lieu, mais pour le moment aucune date n’a été fixée. « Notre expérience a été validée priorité nationale, donc maintenant on attend plus que le top départ des ministères », a expliqué sur franceinfo Jean-Paul Roland, directeur des Eurockéennes de Belfort.
franceinfo : Que pensez-vous de ce résultat ?
Jean-Paul Roland : On voit bien que c’est un long chemin pour parvenir à la validation de ce concert-test. On sait que l’on doit apporter des réponses scientifiques pour que notre secteur puisse enfin sortir de la léthargie dans laquelle il est depuis 14 mois. On est en relation avec nos confrères espagnols depuis la première séquence qu’ils avaient mise en place à l’automne dernier pour 500 personnes et on a suivi leur expérience avec 5 000 personnes. Restons optimistes, notre expérience a été validée priorité nationale, donc maintenant on n’attend plus que le top départ des ministères.
Qu’est-ce qui empêche la tenue de ce concert-test ?
Ce qui pêche, c’est que les pays ont des manières différentes d’appréhender cette pandémie. C’est au gouvernement que la décision appartient. Si on est pressé, c’est parce qu’on voit les échéances arriver et ce n’est pas tellement pour les Eurockéennes qui ont annulé leur festival, mais pour la rentrée et l’ensemble de la filière qui est à l’arrêt. Il faut qu’on pense à l’été, mais aussi à la rentrée et aux concerts qui viendront. On a besoin de quelque chose sur lequel on puisse s’appuyer en tant qu’organisateurs.
L’organisation de concert-test pourrait-elle permettre d’envisager des concerts cet été ?
On l’espère. Le problème des festivals, c’est le temps qu’il faut pour les organiser. Considérons qu’en moyenne, il faut à peu près six semaines pour organiser un festival. Si le concert-test a lieu fin mai, on aurait les conclusions la deuxième quinzaine de juin. Cela voudrait dire que peut-être ceux de fin juillet ou de début août pourraient bénéficier du concert-test.
Est-ce aussi un problème de coût ?
Il faut relativiser. Quand Roselyne Bachelot dit que cela coûte 900 000 euros, il faut savoir que l’on parle de l’expérience médicale. Le côté production ne coûte pas aussi cher que ça, surtout que les artistes qui sont prévus ne vont pas prendre de cachet. On a aussi l’Accor Arena qui est mise à disposition, donc ce qui va coûter cher, c’est l’expérience médicale, suivre des gens trois jours avant le concert et sept jours après le concert.
Source: Lire L’Article Complet