Pourra-t-on aller en festival cet été ? Avec l’épidémie de Covid-19, il est difficile de le prédire mais le secteur a rendez-vous avec la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, jeudi 18 février dans l’après-midi. Un rendez-vous qui est présenté comme une « réunion de la dernière chance ». Surtout que le temps manque déjà. « Tout le monde est en retard parce que l’on a des incertitudes à tous les niveaux, on n’a pas le choix », explique Stéphane Krasniewski, le directeur du festival Les Suds, à Arles.
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Que ce soient Les Eurockéennes ou We Love Green, qui ont très tôt annoncé leur programmation, ou le Printemps de Bourges, qui a déjà fait une croix sur sa plus grande scène en jauge debout, il y a autant d’incertitudes que de types de festivals, et donc beaucoup d’attentes.
La semaine dernière, tous ont renvoyé une fiche au ministère, avec les contraintes, les possibilités d’adaptation, les solutions de repli. C’est la synthèse de tout cela qui est attendue jeudi après-midi. « Par rapport à la solution un peu univoque qui avait été présentée l’an dernier, en disant : ‘c’est tout ou rien’, là , on a essayé d’accompagner la réflexion du ministère vers une réponse graduée qui permette de tenir compte des spécificités de chaque festivals », développe Stéphane Krasniewski.
Alors que les festivals de juin se préparent dès février, il faut donc des réponses concrètes à un secteur qui pèse pour près de deux milliards d’euros dans l’économie. Des réponses concrètes à de nombeuses questions : quel type de festival sera autorisé ? Avec quelle jauge ? Dans quel format ? Le public sera-t-il assis, comme cela semble se dessiner, ou debout comme cela semble de plus en plus compliqué à imaginer vu la situation sanitaire ?
« On saura s’adapter »
Les festivals essayent en tout cas de se faire entendre, ces derniers mois. La ministre Roselyne Bachelot semble plus à l’écoute que son prédécesseur Franck Riester, mais les réponses restent très évasives. Le secteur a imposé l’idée de concerts-tests dont l’organisation sera trop tardive pour servir aux festivals. Mais le secteur est un peu usé d’avoir en permanence à montrer sa bonne foi.
Pourtant, la volonté d’adaptation existe. Même aux Vieilles Charrues, festival le plus fréquenté, qui veut organiser quelque chose coûte que coûte, assis ou debout. « Selon l’évolution de la situation, on saura s’adapter, explique Jérôme Tréhorel, directeur du festival breton. On a su s’adapter à la suite de plusieurs crises liées à l’évolution du secteur, l’évolution des cachets artistiques ou les attentats. J’ai envie de dire que ce serait même un échec de revivre un été silencieux après une année où on a travaillé à réfléchir à des adaptations et des solutions. »
« Il faut donner une perspective positive aux gens, on en a besoin aujourd’hui. »
à franceinfo
Réunion de la dernière chance ou pas, jeudi après-midi, on se prépare à toute éventualité. Feu vert ou feu orange, les décisions de maintien ou d’annulation seront prises très vite dans la foulée.
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