Invitée dans l’émission «Quotidien» de Yann Barthès, l’avocate, auteure de La Familia grande, s’est dite «ébahie» par l’impact de son livre et de ses révélations. Dans son livre, elle accuse son beau-père Olivier Duhamel de viol sur son frère jumeau, alors âgé de 13 ou 14 ans.

«Je suis ébahie, en fait, de ce qui se passe.» Invitée le 15 février sur le plateau de «Quotidien» animée par Yann Barthès sur TMC, Camille Kouchner est revenue sur l’impact de son livre La Familia grande dans lequel elle accuse son beau-père Olivier Duhamel de viol sur son frère jumeau. Paru début janvier, un an après Le Consentement dans lequel Vanessa Springora raconte comment, à 14 ans, elle est tombée sous le charme d’un prédateur, l’écrivain Gabriel Matzneff, le livre de Camille Kouchner a déclenché sur les réseaux sociaux une vague de témoignages sous le hashtag #MeTooInceste. Avec l’émergence de nombreuses affaires, l’avocate s’est dite «ravie de cette libération de la parole». Dans son ample pull blanc, la fille d’Evelyne Pisier et Bernard Kouchner est apparue solaire et libérée.

« C’est la société qui écoute »

Depuis, les révélations d’affaires d’agressions sexuelles ou viols se sont multipliées, visant dans le monde de la culture l’acteur Richard Berry, l’artiste Claude Lévêque ou encore le producteur de télévision Gérard Louvin. «Je ne m’attendais absolument pas à ça. J’avais quand même le sentiment qu’après, justement, le mouvement #MeToo, le livre de Vanessa Springora, cette évolution dans la société… (…) j’allais pouvoir être entendue. Que c’était peut-être le moment. Mais de là à ce que ce soit cet écho-là, non je ne m’y attendais pas», déclare Camille Kouchner. «Vraisemblablement c’est la société qui écoute. Parce qu’en tout cas dans mon livre j’essaie de montrer qu’on a essayé de parler pendant longtemps. Donc voilà : ça a l’air d’être la société qui écoute», explique-t-elle.

Même pas en photo

Interrogée sur Olivier Duhamel, qui pourrait échapper à des poursuites du fait de la prescription, les faits remontant aux années 1980, Camille Kouchner a indiqué qu’elle ne souhaitait plus, ne serait-ce que voir une photo de lui, alors qu’un portrait géant du politologue était projeté derrière elle, mais pas face à elle, à sa demande. «Je crois que le jour où il s’en est pris à mon frère j’ai arrêté d’attendre quelque chose de lui. Je ne crois pas que j’attende quoi que ce soit de lui», ajoute-t-elle. Olivier Duhamel, que les enquêteurs dans cette affaire doivent encore entendre, ne s’est jamais exprimé publiquement sur les faits dont il est accusé dans le livre.

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