Ce vendredi 20 novembre, le président de la cour d’assises de la Haute-Saône a laissé Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia, s’adresser directement à Jonathann Daval. Un face-à-face glaçant, relayé par le Figaro.
Poursuivi pour le meurtre de son épouse, Alexia Fouillot, Jonathann Daval est jugé depuis le 16 novembre devant la cour d’assises de la Haute-Saône, à Vesoul. Ce vendredi 20 novembre, le président de la cour, Matthieu Husson, a laissé Isabelle Fouillot, la mère de la jeune femme, s’adresser directement à son ancien gendre. En quête de réponses, la mère éplorée a fait face à l’accusé qu’elle soupçonne de préméditation, comme le rapporte le Figaro.
Isabelle Fouillot, qui avait poussé l’informaticien aux aveux, a tenté, en vain, d’obtenir des réponses aux questions qui la hantent. Une situation rarissime, les parties civiles ne s’adressant normalement pas directement à l’accusé lors d’une audience. Devant le refus de Jonathann Daval d’expliquer les raisons de son geste, la mère de famille l’a imploré : « On a encore que des bribes de vérité, s’il te plaît aujourd’hui lâche toi, s’il te plaît, tu sais que c’est la dernière fois que je te vois, qu’on se parle tous les deux. Écris-le moi, mais j’ai besoin de savoir, tu peux comprendre ça, j’ai besoin d’avoir la vérité« . Mais l’accusé ne démordra pas : « C’est une dispute, la dispute de trop, les mots de trop… Les reproches, tout ce qui est accumulé…« , a-t-il expliqué. Dépitée, Isabelle Fouillot mettra finalement un terme à cet échange glacial avec ces mots : « Je te souhaite un bon séjour en prison. Adieu.«
« J’ai tué Alexia pour qu’elle se taise«
Ce jeudi 19 novembre, Jonathann Daval a, pour la première fois, reconnu avoir tué sa compagne intentionnellement. « Quoi qu’il en soit, je lui ai donné la mort, oui, quand on étrangle quelqu’un comme ça c’est pour donner la mort« , a-t-il expliqué au président de la cour, et de poursuivre : « j’ai tué Alexia pour qu’elle se taise« . Un premier pas pour Isabelle Fouillot qui espérait alors que son ancien gendre expliquerait son geste. « J’aimerais bien qu’aujourd’hui tu sois un homme, que tu prennes tes responsabilités. Parce que nous on souffre, et je pense que ta famille souffre également », avait-elle déclaré devant la cour, et de conclure : « Je voudrais te donner une chance de sortir grandi de cette histoire. Toi seul peux nous dire la vérité« . Jonathann Daval encourt la réclusion à perpétuité.
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