• « Une ode américaine » confronte un jeune homme à sa mère droguée qu’il a quittée pour aller faire des études.
  • Cette fresque inspirée d’un ouvrage autobiographique de J.D. Vance offre des rôles magnifiques à Glenn Close et Amy Adams.
  • Leurs prestations pourraient valoir des Oscars aux deux actrices efficacement dirigées par Ron Howard.

Une ode américaine de
Ron Howard, c’est d’abord un livre autobiographique de J.D. Vance. Hillbilly Elegy aurait pu s’appeler La complainte des ploucs si le livre avait été traduit en français. Cette fresque, disponible dès ce lundi sur
Netflix, suit un jeune homme promis à une belle carrière d’avocat quand il doit retourner dans sa famille originaire des Appalaches pour prendre soin de sa mère droguée.

https://www.instagram.com/p/CHdszRhoGf7/

A post shared by ATRAILERME (@atrailerme)

« Je crois que cette problématique n’est pas purement américaine, explique Ron Howard à 20 Minutes. Cette histoire est universelle dans le sens où tout le monde doit apprendre à composer avec ses proches et son éducation. » Tout le monde ? Sans doute ! Mais il faut reconnaître que J.D. (
Gabriel Basso) est doté d’une génitrice plus encombrante que la plupart des mamans. Son goût pour la drogue et son piètre sens des responsabilités ont pourri la vie de ses enfants dès leur plus jeune âge entre affection débordante et crises impressionnantes. « J.D. a espéré pouvoir fuir son passé avant de comprendre qu’il allait lui falloir composer avec ses origines, insiste Ron Howard. C’est parce qu’il fait alors le choix d’assumer d’où il vient que son histoire m’a touché. »

Une histoire de femmes

Deux femmes sont au cœur de ce patchwork qui permet de découvrir progressivement l’enfance du héros et de sa sœur incarnée par Haley Bennett. « Sa famille m’a rappelé la mienne, ne serait-ce que par sa façon de s’exprimer », avoue Ron Howard. Amy Adams dans le rôle de la mère paumée et Glenn Close dans celui d’une grand-mère au fort caractère sont les atouts majeurs de son film.

« Leur performance m’ont ébloui plus encore que je n’aurais osé l’espérer », se souvient le réalisateur. Les véritables protagonistes ont soutenu son projet sans pour autant avoir de droit de regard sur le scénario. Quand la vraie famille de J.D. a découvert Glenn Close, vieillie au point d’être méconnaissable, sur le plateau, elle a vécu un grand moment d’émotion. « Ils m’ont avoué avoir eu l’impression de revoir leur parente décédée depuis des années et n’ont pas retenu leurs larmes », raconte Ron Howard.

En route pour les Oscars

Amy Adams, toujours éblouissante bien qu’elle se soit enlaidie pour le rôle, fait ressentir une profonde empathie envers une femme qui a raté sa vie à force de mauvais choix. Une scène où elle hurle sa détresse devant ses enfants à de quoi glacer le sang. « Elle s’est tellement donnée que je lui ai présenté des excuses pour lui avoir demandé de se mettre dans cet état », dit Ron Howard.

L’implication des acteurs est palpable dans ce mélodrame assumé qui lance un cri d’amour à la famille et à ce qu’elle représente. « Ces derniers temps, on a beaucoup parlé de la fracture qui existe entre les Américains des villes et ceux de la campagne, insiste Ron Howard. L’histoire de J.D. montre que ces deux Amérique peuvent se réconcilier. » Ce message généreux fait un bien fou en ces temps troublés. Et on ne serait pas surpris de retrouver Amy Adams et Glenn Close en lice pour les Oscars.

Source: Lire L’Article Complet