Une page se tourne pour la Couronne. Ce mercredi 16 septembre, la Barbade, une ancienne colonie britannique, a annoncé vouloir s’affranchir de la souveraineté de Sa Majesté Elizabeth II.

Pendant plus de trois siècles, la Barbade a fait partie des nombreux pays membres du Commonwealth. Si le micro-État des Caraïbes a eu droit à son indépendance le 30 novembre 1966, il projette désormais de s’affranchir de sa sujétion à la monarchie britannique et de devenir une république à part entière dès la fin du mois de novembre 2021. En d’autres termes : Sa Majesté Elizabeth II sera détrônée. Une séparation constitutionnelle annoncée ce mardi 15 septembre par Sandra Mason, la Gouverneure-générale de l’île, lors d’une prise de parole à Bridgetown, la capitale de la Barbade. « Ayant obtenu son indépendance il y a plus d’un demi-siècle, notre pays ne peut nourrir aucun doute sur ses capacités à s’autogérer« , a-t-elle ainsi expliqué.

Et d’ajouter : « Le moment est venu de laisser complètement derrière nous notre passé colonial. Les Barbadiens veulent un chef d’État barbadien. » Une façon pour l’île de célébrer le 55ème anniversaire de son indépendance et une mesure que l’ex-Premier ministre Freundel Stuart avait prôné en 2015 selon le site de la chaîne britannique ITV. « Nous devons passer d’un système monarchique à une forme républicaine de gouvernement dans un avenir très proche », réclamait-il. Détrônée en Barbade, Sa Majesté Elizabeth II en est-elle rancunière pour autant ? Loin de là. Dans la foulée de cette annonce, la Couronne s’est exprimée auprès de Rebecca English, correspondante royale pour le tabloïd britannique The Daily Mail, et de Chris Ship qui endosse le même rôle pour la chaîne ITV. « Le palais de Buckingham dit en effet que c’est ‘une question qui relève du gouvernement et du peuple de la Barbade’.«  En se lançant dans la constitution de sa propre république, et comme le précise ITV, la Barbade suit l’exemple de Trinité-et-Tobago, la Dominique et la Guyane britannique. De quoi inspirer davantage l’Écosse, qui réclame son indépendance depuis des siècles et plus particulièrement depuis le Brexit ?

Buckingham Palace indeed say this is ‘a matter for the Government and people of Barbados’.

Une année mouvementée pour la monarchie

Des changements et des complications auxquels Sa Majesté Elizabeth II s’adapte. Car, après le départ de Meghan Markle et du prince Harry pour l’outre-Atlantique, eux qui ont préféré renoncer à leurs fonctions royales ainsi qu’à leurs statuts de membres seniors du clan Windsor-Mountbatten, la Reine a fait face au divorce de son petit-fils, Peter Phillips. Puis vint la pandémie de coronavirus, qui l’a forcée à quitter le palais de Buckingham pour se réfugier au château de Windsor. Déconfinée, la monarque de 94 ans a pu profiter d’un séjour à Balmoral avant de rejoindre Sandringham, au côté du prince Philip, loin d’être enchanté.

Sa Majesté Elizabeth II reprendra le cours de ses engagements officiels et retrouvera Buckingham dès la fin du mois de septembre. Un retour à la normale ? Le doute persiste puisque le coronavirus menace désormais les célébrations de Noël de la souveraine, alors que les rassemblements de plus de six personnes ont été proscrits au Royaume-Uni.

Crédits photos : Backgrid UK/ Bestimage

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