The Outer Worlds doit être l’un des rares RPG qui me donne vraiment envie d’être un enfoiré et de choisir systématiquement les réponses méchantes
Quand on parle d’Obsidian, on a souvent tendance à citer Fallout : New Vegas. Ce jeu a marqué les joueurs de la licence de Bethesda par son ton singulier, fidèle aux premiers opus et lui permet d’occuper une place à part dans la série. Alors quand Obsidian décide de récidiver avec cette fois-ci un cadre plus science-fiction que post-apo et surtout un univers créé de A à Z, ça attire forcément la curiosité. Mais cette fois-ci Obsidian n’avait pas la force de frappe de Bethesda derrière, et le studio n’avait pas encore été racheté par Microsoft (avec le confort économique que ça apporte) et c’est avec Private Division que cette petit curiosité est sortie fin octobre sur toutes les plateformes, à l’exception de la version Switch qui arrivera un peu plus tard.
On pourrait parler de la qualité graphique fluctuante du titre mais on va pas se mentir, notre opinion sur le jeu arrive un peu après la bataille et tout a déjà été dit sur le sujet. Oui, ce n’est pas toujours au point, les expressions faciales nous donne l’impression que le moteur graphique ne date pas d’hier, les environnements ne sont pas toujours à la hauteur mais The Outer Worlds a un autre atout de taille : son écriture globale. Au delà de l’intrigue principale ou les quêtes secondaires, c’est dans les choix de réponse que le jeu brille, parce qu’il permet d’être un enfoiré sans les conséquences habituelles que l’on s’attend à avoir dans un RPG. Parler méchamment aux gens et être sarcastique a rarement un impact sur la réputation auprès d’une faction.
The Outer Worlds nous donne la possibilité d’être méchant avec les gens, juste pour le plaisir. Certaines punchlines sont tellement bonnes et des perles d’écriture, que ça serait même dommage de ne pas envoyer un petit missile à son interlocuteur, juste pour le voir être triste devant tant de méchanceté. Sans système d’alignement bon/mauvais, présent dans beaucoup de RPG, tout ça ne fait que servir notre satisfaction personnelle. Que ça soit les quêtes secondaires ou l’histoire principale, j’ai eu véritablement envie d’être passif/agressif ou de donner les réponses les plus idiotes dans mes interactions, alors que ça ne m’intéresse pas plus que ça en tant normal. C’est presque comme si le jeu d’Obsidian nous incitait à être un enfoiré ou de ne jamais se prendre au sérieux et c’est pour ça que son écriture est aussi efficace.
Bien sûr, on ressent tout au long du jeu son potentiel inexploité, des sacrifices faits au nom d’un budget trop serré. Mais ça permet aussi d’imaginer une suite avec les moyens de Microsoft derrière, un d’un nouvel épisode où l’on pourrait être encore plus méchant, pour éveiller encore d’avantage son côté sadique. Ça faisait longtemps que je n’avais pas autant rigolé devant un jeu, et d’autant quand c’est du malheur et de la tristesse de mes interlocuteurs. En fait, The Outer Worlds réveille en moi de vils instincts et on s’en satisfait tout au long de l’aventure. Plus c’est débile et plus c’est méchant, et plus on est content de le dire. Un sentiment bien étrange au final.
Source: Lire L’Article Complet