C’est ce mercredi 15 janvier que sort au cinéma le film 1917 réalisé par Sam Mendes. Et si les films de guerre ne sont pas votre tasse de thé, celui-ci devrait vous faire changer d’avis grâce à une réalisation aussi bluffante qu’immersive.

Un faux plan-séquence

La particularité de 1917 réside dans sa mise en scène, puisqu’il s’agit d’une histoire racontée en plan-séquence. Pourtant, contrairement à ce que veut nous faire penser Sam Mendes (le réalisateur), le film n’en est pas véritablement un. Au contraire, si l’histoire se suit réellement en continue, il a bien évidemment tourné ce long-métrage en plusieurs fois. Néanmoins, afin de rendre le résultat le plus crédible possible, la plupart des scènes tournées ont une durée importante et la plus longue atteint presque les 9 minutes. 9 minutes à courir partout, éviter les explosions, sauter dans les tranchées et zigzaguer entre les figurants, c’est un exploit.

Des techniciens cachés

Afin de gérer au mieux les transitions entre les différents plans, l’équipe technique a été obligée de rivaliser d’ingéniosité. Ainsi, Roger Deakins – directeur de la photographie du film, a confié au Hollywood Reporter qu’il n’était pas rare que des techniciens se cachent dans les décors afin de jouer les figurants ET gérer les caméras en même temps : « Ils étaient parfois en uniformes et du coup ils ont été payés plus parce qu’ils touchaient un chèque pour leur figuration. » On peut d’ailleurs en voir un exemple ci-dessous.

Sur le tournage de 1917 pic.twitter.com/Cl5G6TmIRC

Une caméra invisible…

Le problème d’un film en plan-séquence, c’est que la performance cinématographique peut rapidement prendre le pas sur l’histoire et l’expérience des spectateurs. Aussi, Roger Deakins l’a précisé, ils ont tout fait pour minimiser la place de la caméra dans le film : « Vous ne voulez pas qu’elle devienne un personnage. Ce n’est pas ce genre de film. Vous voulez qu’elle disparaisse dans l’image« . Résultat, l’équipe a testé tous les supports possibles capables de gérer au mieux les effets de mouvements pour n’en garder que 4 : la classique Steadicam, Trinity d’Arri pour la stabilisation rig, la Stabileye et une Mini Libra remote head.

… et inédite

En parlant de caméra, Roger Deakins s’est démené pour trouver la meilleure du marché. Au programme ? Il a tout simplement demandé à Arri s’il lui était possible de fabriquer une version mini de la caméra ALEXA LF afin de préserver le côté intimiste du film tout en faisant éclater à l’écran la qualité visuelle des décors. Une demande qui tombait à pic, puisque la société allemande travaillait justement sur un tel projet. Par conséquent, Arri a pu lui faire parvenir 3 exemplaires à temps pour le tournage, faisant de 1917 le premier film à les avoir utilisées.

Incroyable squence.

Et que dire du traitement des couleurs. Chapeau ! #1917 #SamMendes https://t.co/T7ZO81ompe

Des décors plus vrais que nature

Enfin, toujours pour des questions de transitions et de crédibilité d’images et de timing, aucun décor n’a été conçu au hasard. Par exemple, pour une scène d’action spectaculaire sur le front, ce sont près de 1,5 km de tranchées qui ont été creusées à Bovingdon (Angleterre). Un travail considérable qui a permis aux acteurs de s’immerger totalement dans le film. Au micro de LCI, Dean-Charles Chapman est même allé jusqu’à déclarer : « C’était très dense. Les prises pouvaient durer jusqu’à 6 minutes, j’étais complètement désorienté. Quand ils disaient ‘coupez’, à la fin j’oubliais totalement qui j’étais, j’étais mon personnage« .

sources : Allociné / Hollywood Reporter

La ralisation incroyable de « 1917 », un long-mtrage sur la guerre en temps rel qui sort ce mercredi, @lodesusbielle pic.twitter.com/Frwxmr984y

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