Dans J’étais à ça, fiction courte diffusée vers 20 h 30 dans C à vous, du lundi au vendredi sur France 5, Zoé Bruneau incarne une quadra à qui il arrive de drôles de péripéties. Le rôle de sa maman est tenu par sa propre mère, Claire Nadeau.
Zoé, est-ce que vous avez vécu les situations que vous évoquez dans J’étais à ça ?
ZOÉ BRUNEAU : Pas toutes ! Heureusement, parce que certaines sont tellement énormes… ou incongrues. Je les ai imaginées et, puisque je suis comédienne depuis un moment, j’ai voulu incarner ce personnage… qui n’est pas vraiment moi. Je suis arrivée en présentant ce projet clés en main, coécrit par Rudy Milstein, Ève-Sophie Santerre et Léon Plazol.
Pourquoi avoir proposé à votre mère d’y tenir un rôle ?
Z. B. : C’était dans la logique des choses. Mon personnage s’adresse à sa mère, et ma mère est une comédienne incroyable. Je l’admire énormément, pour ses choix, pour son parcours.
CLAIRE NADEAU : Je n’ai pas hésité quand elle m’a dit «j’ai besoin d’une mère» ! Mais ce personnage n’est pas très gentil. (Rires). C’est une femme sans aucune référence à notre vie à nous. D’ailleurs, elle a une préférence pour son fils… Ce garçon que je n’ai pas eu dans ma vraie vie. Nous sommes deux actrices qui jouent des rôles.
Les sketches racontent des situations où l’on est à deux doigts de réussir. Quel est votre plus beau ratage à vous ?
Z. B. : J’ai eu la chance de décrocher un rôle dans Le Dernier Duel,de Ridley Scott, où je jouais la femme de Ben Affleck. C’était un film d’époque, situé au Moyen Âge. Un jour, au tout début du tournage, je vois un homme arriver vers moi, en costume, et je lui réponds à peine car j’étais concentrée. J’ai su plus tard que c’était Ben Affleck avec une perruque !
C. N. : J’aurais mille anecdotes à raconter ! Des castings qui n’ont pas été réussis. Mais dans ce cas-là, on n’est pas «à ça» de réussir. Soit c’est raté, soit vous avez le rôle.
Pourquoi s’intéresser aux «ratés» du quotidien ?
Z. B. : C’est rassurant de voir quelqu’un qui rate quelque chose. Dans La Chèvre, on a de la sympathie pour celui qui tombe, par exemple.
Zoé, est-ce parce que vous avez fréquenté les plateaux télé de Stéphane Collaro, où travaillaient vos parents (son père est Philippe Bruneau) que vous êtes devenue actrice ?
Z. B. : Ce métier me faisait peur. J’étais timide… Une copine de ma mère lui a un jour demandé si je pouvais passer un casting, et elle a refusé. Elle avait raison : pour faire ce métier, il faut être solide.
C. N. : J’avais certainement peur qu’elle soit confrontée au fait de ne pas être prise. Je voulais sûrement la protéger.
Source: Lire L’Article Complet