Depuis 2011, l’acteur incarne magnéto, un personnage déchiré entre sa part d’humanité et son ADN de mutant dans la saga X-Men. Ce rôle de super-héros, a fini d’asseoir sa notoriété.

Habité, surdoué, à la fois solaire et introverti, on le compare souvent à Marlon Brando (son idole), quand ce n’est pas à Daniel Day-Lewis pour son perfectionnisme. Il est l’un des rares acteurs à pouvoir tout jouer : un spartiate bodybuildé dans le péplum 300, le psychanalyste suisse Carl Gustave Jung (A Dangerous Method), Steve Jobs, dans le biopic éponyme, les héros romantiques (Angel, Jane Eyre) ou encore le sex-addict de Shame, performance récompensée par le Prix d’interprétation à la Mostra de Venise, en 2011.

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Si Michael Fassbender aime les films d’auteur, il sait aussi que rien ne vaut un superhéros pour asseoir une carrière et se faire connaître du grand public. Tout en finesse et ambiguïté, Magnéto est le rôle qu’il lui faut. D’autant plus que ce reboot de la saga des années 2000 remet les compteurs à zéro avec des mutants plus jeunes, plus modernes, plus spectaculaires. Réalisé par Matthew Vaughn, X-Men : le commencement est centré sur la rencontre, sur fond de Guerre froide et de crise des missiles à Cuba, du professeur Xavier et d’Erik, futur Magnéto. Le film fouille leur passé et leur personnalité : dans la BD, Stan Lee avait doté ses créatures de névroses et de peurs intérieures issues de l’enfance. Bryan Singer, le producteur, a dû se battre pour imposer l’acteur germano-irlandais, alors âgé de 34 ans. « La Fox voulait que la distribution soit très “teen movie”, explique-t-il. J’étais d’accord, mais il fallait un ancrage dans la maturité à travers Magnéto. On ne pouvait pas se retrouver avec des lycéens. X-Men n’est pas Twilight ! J’ai vu en Michael un Ian McKellen (le Magnéto de la première saga, ndlr) jeune, en colère et dangereux. » Regard métallique et physique affûté, l’acteur, fidèle à sa réputation, crée un personnage sur le fil entre le Bien et le Mal.

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Son histoire ? Il est un survivant d’Auschwitz, où il a pris conscience de ses pouvoirs. Son but : retrouver son tortionnaire et empêcher la persécution des mutants, quitte à détruire l’humanité et s’opposer à son ami Charles Xavier (James McAvoy). C’est un indocile qui ressemble un peu à Fassbender : « J’aime court-circuiter les genres, brouiller les pistes. Ma plus grande erreur serait de laisser l’industrie du cinéma m’étiqueter. » Los Angeles, où il ne séjourne « que pour le business », n’est pas prêt de prendre l’animal dans ses filets.

Du mutant à l’assassin

Quand il ne tourne pas, Fassie (surnom donné par ses admiratrices) vit à Londres et s’offre, avec son père, des tours d’Europe à moto, sa grande passion, avec les voitures et la F1 (il a fait l’un des meilleurs temps lors de l’émission anglaise Top Gear). S’il a adoré incarner Magnéto, Fassbender n’est pas encore certain de poursuivre l’aventure (l’opus 4, titré Dark Phoenix, est annoncé en 2018). C’est sans aucun doute ce rôle qui lui a donné l’envie d’incarner le héros d’une autre saga : Aguilar de Nerha, l’aventurier d’Assassin’s Creed, l’adaptation du jeu vidéo, dont il s’apprête à enfiler le pourpoint à capuche pour la deuxième fois.

X-Men : le commencement est diffusé ce lundi 22 mars à 21h15 sur C8

Isabelle Magnier

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