• Damien Bonnard, Alexis Manenti et Djebril Didier Zonga incarnent des trois policiers de la BAC dans « Les Misérables ».
  • Le réalisateur Ladj Ly leur a laissé une grande liberté pour élaborer leurs personnages.
  • Le tournage s’est déroulé en Seine-Saint-Denis, sur les lieux même de l’action.

Damien Bonnard, Alexis Manenti et
Djebril Didier Zonga sont plus unis à la ville qu’à l’écran. Ils incarnent les trois flics antagonistes de la BAC (Brigade anticriminalité) des Misérables de
Ladj Ly, prix du Jury à
Cannes cette année. « L’alchimie entre nos personnages était la condition sine qua non pour que l’histoire soit crédible », confie
Alexis Manenti à 20 Minutes.

Ces trois « baqueux » – deux habitués de la banlieue et un petit nouveau fraîchement débarqué de province – voient la cité s’enflammer quand ils accumulent les mauvaises décisions à la suite d’une bavure. « Ladj Ly a pris soin d’éviter tout manichéisme, précise Djebril Didier Zonga. Il nous a permis de participer à l’élaboration de nos personnages. »

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Jours (peu) tranquilles à Clichy

Pour mettre ses acteurs dans le bain, Ladj Ly leur a demandé de vivre sur les lieux de l’action, à Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, pendant toute la durée du tournage. « Cela nous a aidés à mieux comprendre ce que vit la population et les policiers qui évoluent sur place, précise Damien Bonnard. Il y avait un échange sincère entre nous. » La sincérité semble le maître mot pour les acteurs. « Le respect que nous avions les uns vis-à-vis des autres a fait la différence, insiste Alexis Manenti. On a joué collectif. C’est le secret de la réussite du film. »

Dans le bain de la BAC

La façon de travailler de Ladj Ly a, elle aussi, contribué à leur performance. « Il tourne vite, de façon très précise et exigeante, ce qui ne l’empêche pas d’être à l’écoute », explique Djebril Didier Zonga. Comme il y avait peu de décors intérieurs, l’équipe était à la merci de la météo, d’autant plus que l’action du film se déroule sur seulement deux jours. « Il est certain que ces conditions ont servi l’urgence dans laquelle sont censés vivre les personnages, insiste Damien Bonnard. Ladj Ly nous maintenait constamment sur le qui-vive. » Le spectateur aussi se retrouve à bout de souffle après avoir suivi leurs tribulations.

Un autre regard

« J’aimerais que Les Misérables amène les gens à se regarder différement, avec davantage de compréhension et de bienveillance », reconnaît Djebril Didier Zonga. Et ses camarades de jeu d’acquiescer. « Ce film est touché par la grâce depuis le début, commente Alexis Manenti. Nous avons l’impression qu’il fait partie de nous. » L’authenticité de ce film puissant devrait permettre à cette impression d’être largement partagée.

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