La suite de Venom va-t-elle changer de ton ou suivre le chemin tracé par le premier ? À vos yeux, poumons et pancréas, on se penche sur le sujet. 

Venom a connu une sortie au cinéma un peu particulière. Si le public a été plutôt conquis, les critiques ne l’ont pas du tout été (ou presque). On imagine que c’est son score au box-office qui a fini de convaincre Sony de poursuivre l’aventure. Ainsi, l’anti-héros sera de retour cet automne dans Venom 2, dans lequel il fera face au terrible Carnage. Du côté du casting, Tom Hardy reprendra le rôle de Eddie Brock et portera à nouveau la double-casquette (eh oui, il fait aussi la voix de Venom). Michelle Williams sera quant à elle également de retour dans le rôle de Anne Weying, et Woody Harrelson interprètera Carnage. C’est derrière la caméra que les choses vont changer, puisque cette fois-ci c’est Andy Serkis qui réalisera le film. En quoi cette suite pourrait-elle être différente du premier opus ? C’est justement la question que l’on se pose.

Venom

Trois reproches majeurs ont été faits à Venom. Les deux premiers concernent le ton du film et le marketing. Venom n’est pas un blockbuster qui se prend toujours au sérieux, et c’est justement cette oscillation entre humour (voir humour parodique) et film de super-héros plus classique qui a parfois déplu et désarçonné. D’autant plus que le marketing laissait présager un personnage plus horrifique et monstrueux que le duo de « losers » drôles et maladroits formé par Eddie et Venom. Malgré tout, c’est bien ce duo central qui a retenu l’attention, et a même sauvé les meubles selon certains critiques. Ce qui nous mène vers le troisième reproche fait au film : l’écriture des personnages.

Venom

Malgré le fait que les motivations d’Eddie et son histoire restent plutôt floues, son personnage est celui qui s’en sort le mieux. Ce qui n’est pas le cas pour celui de Carlton Drake. Il a beau être le grand méchant du film, il est vrai que son personnage fait parfois pâle figure à côté des héros principaux. Or, un bon antagoniste fait souvent la différence. Il en est de même pour les personnages secondaires et notamment celui de Anne, qui ont parfois du mal à trouver leur place. Venom 2 pourrait-il mettre tout le monde d’accord en tenant compte de ces critiques ? Lors d’une interview à l’occasion de la cérémonie des EEBAFTA 2020, Andy Serkis a donné quelques bribes d’informations sur le film. Il a notamment mentionné l’évolution de la relation entre Eddie et Venom et la présence d’un antagoniste.

Venom

On devine donc que le duo pas comme les autres sera à nouveau au coeur de l’intrigue. Après tout, c’est cet aspect du premier film qui fonctionnait le mieux, il nous paraît donc logique de continuer d’explorer la relation entre Eddie et le symbiote. Le film pourrait ainsi complètement assumer son côté décalé, et même en jouer lors de son marketing. Pour ce qui est de l’antagoniste, il semble évident que le réalisateur parle de Carnage, qui n’a vraiment rien en commun avec le génie scientifique qu’était Carlton Drake. Cletus Kasady est loin d’être un enfant de coeur. C’est un tueur en série qui possède lui aussi son symbiote. Ensemble ils forment le redoutable et sans merci Carnage.

Venom

Si Venom et Eddie cherchent à arrêter les criminels, Carnage lui n’a aucun problème avec le fait de tuer des innocents. Si l’on en croit certaines rumeurs, il pourrait également trouver en la super-méchante Shriek une alliée. Eddie Brock aura donc du pain sur la planche ! Cette fois-ci, le (ou les) bad guy du film pourrait bien marquer les esprits. C’est donc en apprenant des erreurs du premier opus, en mettant encore plus en avant ses deux personnages principaux, et en tablant sur un méchant plus charismatique, que cette suite pourrait faire la différence. Sans oublier l’arrivée de Andy Serkis, un habitué des blockbusters, qui pourrait apporter ce petit truc qu’il manquait au film. Qui sait ? Peut-être qu’avec ce second essai, Venom saura conquérir le coeur du public, mais aussi des critiques.

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