ARCHIVE. L’auteur américain aux 60 millions de lecteurs a supervisé l’adaptation de « Une chance de trop », un de ses best-sellers en une mini-série rediffusée ce soir sur TF1 Séries Films. Nous l’avions rencontré en 2015…
Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette aventure française ?
Harlan Coben : J’ai découvert chez le producteur Sydney Gallonde la même envie et le même talent qu’avec Guillaume Canet à l’époque de Ne le dis à personne, qui est l’adaptation d’un de mes romans. Tous les deux ont parfaitement compris mon travail. Comme Guillaume, Sydney en a dans le ventre, cela m’a séduit. Il m’a convaincu en venant taper à ma porte à New York.
Est-ce la première fois que vous écrivez le scénario d’après un de vos livres ?
Je suis le scénariste en chef, mais nous avons travaillé en équipe. C’est la troisième fois qu’une fiction est inspirée d’un de mes bouquins, mais c’est la première fois que je réécris un de mes livres. C’était un bon moyen pour remettre mon histoire au goût du jour.
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Vous êtes ce que les Américains appellent le showrunner de la série. En quoi cela consiste-t-il ?
Vous êtes le boss ! Si le spectacle est réussi, vous remportez les lauriers, s’il n’est pas bon, vous pouvez me blâmer. Concrètement, je suis impliqué dans tous les aspects : de l’écriture au choix du réalisateur et des acteurs. En tant qu’écrivain habitué à la solitude, c’était une expérience enrichissante de travailler avec une si belle équipe.
Pourquoi avoir choisi Alexandra Lamy pour le rôle principal ?
On m’a proposé plusieurs actrices. J’ai vu tous leurs films avant d’arrêter mon choix. Je me suis immergé dans leur travail. Pour moi, la personne la plus intéressante était Alexandra. J’ignorais qu’elle était connue comme une actrice de comédie, mais j’ai été impressionné par sa prestation dans le film de Sandrine Bonnaire, J’enrage de son absence, dans lequel elle donne la réplique à William Hurt. Sa performance m’a bouleversé. J’ai aussitôt dit : « Je ne veux qu’elle !«
Pourtant, au départ, le rôle principal, comme dans votre livre, était écrit pour un homme…
Oui. Avec une infinie précaution, François Velle, le réalisateur, m’a suggéré de changer le rôle masculin en femme pour gagner en émotion. Quelle idée brillante ! C’est mieux pour plusieurs raisons : primo, je n’avais pas envie de me répéter. Secundo, si j ’ écrivais Une chance de trop aujourd’hui, le livre datant de 2002, je l’aurais probablement imaginé avec une femme comme héroïne. Enfin, Alexandra a l’intelligence, la force et la finesse que je souhaitais.
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Vous faites ici vos débuts d’acteur : quelles sont vos impressions ?
Je partage une scène avec Alexandra, Dana Delany (Megan Hunt dans Body of Proof) et Pascal Elbé : j’étais donc entouré de formidables acteurs. Malgré des conditions climatiques difficiles, nous avons pris beaucoup de plaisir. Je me suis senti à l’aise parce qu’ils ont tout fait pour que je le sois.
Pourquoi avoir choisi Dana Delany pour jouer votre femme ?
Dana est une amie, et c’est une actrice fantastique, une très grande star. Elle a un petit rôle, mais elle va vous briser le cœur. Dana apprend le français et pourrait, un jour, jouer un grand rôle chez vous. Elle adore votre pays : elle était très heureuse de venir y tourner.
Aimez-vous travailler en France ?
J’adore la France. Mon expérience sur Ne le dis à personne fut fantastique, et c’est encore le cas avec Une chance de trop. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai une relation privilégiée avec les Français. Mes livres sont traduits dans quarante-trois langues, mais c’est en France que je viens avec le plus de plaisir.
Une Chance de Trop, c’est dimanche 28 février à 21h00 sur TF1 Séries Films.
Propos recueillis par Julien Barcilon en 2015
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