• Ce lundi 2 mai, TF1 diffuse Handigang, une fiction portée par Alessandra Sublet et Théo Curin.
  • Le nageur handisport y incarne le rôle d’un lycéen en fauteuil roulant qui va prendre conscience des inégalités qui l’entourent.
  • « Quand tu fais jouer quelqu’un de vraiment handicapé pour jouer un handicapé, ça se ressent à l’image », assure-t-il à 20 Minutes​.

Il n’a pas lu le livre dont Handigang est inspiré mais le scénario l’a immédiatement touché. Théo Curin, 22 ans, est la tête d’affiche de cette fiction inédite diffusée ce lundi sur TF1, mettant en scène Sam, un jeune homme en fauteuil roulant dont la vie va changer grâce à l’arrivée de Vincent, un nouvel élève de son lycée. Avec ses amis Lilas, autiste asperger, Tom, malentendant, et Léandre, non-voyant, il va créer un gang pour dénoncer les inégalités dont ils souffrent. « Je me suis dit que c’était une grande progression de voir un film comme ça, témoigne l’acteur auprès de 20 Minutes. Voir autant de handicapés en prime sur TF1, je pense que c’était impensable il y a quelques années ».

« Je n’ai jamais été dans la revendication »

Théo Curin est âgé de six ans lorsqu’il est amputé des quatre membres à la suite d’une méningite. Plusieurs étapes tracent ensuite sa route, à commencer par le moment où il reçoit ses prothèses en carbone ou encore lorsqu’il rencontre Philippe Croizon, grâce à qui il plongera dans le monde de la natation. Quelques années plus tard, à 16 ans, il participe aux Jeux paralympiques.

Même s’il existe des ressemblances entre le personnage de Sam et celui qui lui donne vie, l’histoire de Handigang n’est pas celle de Théo Curin. « Il y a des similitudes parce que c’est le quotidien d’une personne en situation de handicap, assure-t-il. Mais il y a des points sur lesquels nous ne sommes pas pareils. Par exemple, je n’ai jamais été dans la revendication. J’ai un message optimiste sur le handicap, je ne suis jamais en train de dire qu’il n’y a rien d’accessible. Je me bats contre les inégalités mais j’essaye de véhiculer un message plus positif ».

Théo Curin, lui, n’a « jamais trop souffert du manque d’accessibilité » parce qu’il n’était pas en fauteuil grâce à ses prothèses. « C’est ça aussi qui m’a plu, c’était un vrai rôle, je devais jouer ce que je ne suis pas en temps normal », confie-t-il. Le comédien a tout de même pu souffler quelques idées à la réalisatrice, à l’instar d’une scène pendant laquelle Alessandra Sublet, qui joue le rôle de sa mère, l’aide à mettre ses prothèses. « Ce film prend du sens parce qu’on met en avant des choses qu’on n’a pas l’habitude de voir. Quand tu fais jouer quelqu’un de vraiment handicapé pour jouer un handicapé, ça se ressent à l’image », promet-il.

Après le sport et la comédie, l’animation en ligne de mire

Dans la fiction proposée par TF1, le gang met en œuvre des actions pour pointer du doigt certaines injustices. Le mouvement Handigang pourrait-il alors prendre vie dans les cours de récré ou dans la rue ? « Il faut que ce soit un film pour tout le monde, qu’il éveille les consciences, qu’il permette de se poser des questions et d’ouvrir les yeux sur ce qu’est vraiment une personne en situation de handicap. C’est une personne comme tout le monde qui a envie d’être autonome tout simplement », répond Théo Curin.

Aujourd’hui, la vie du champion ressemble à un mélange d’aventures sportives et de comédie puisqu’on a également pu le voir dans une intrigue de Plus belle la vie en début d’année. Son rêve serait d’ajouter durablement une troisième corde à son arc : l’animation en télévision, et pourquoi pas dans le cadre d’une émission pour enfants. « Ce serait incroyable qu’ils se lèvent les matins avec une personne complètement différente, avec un corps complètement atypique. Ils vont se poser des questions dans un premier temps, ils vont finir par l’oublier et ça va s’inscrire dans leur vraie vie », rapporte-t-il. De quoi faire bouger les lignes tout en gardant le sourire.

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