Le dernier film de Guy Ritchie vaut-il le détour ? Voici notre verdict.
Film policier ? De gangsters ? À suspens ? Une comédie ? The Gentlemen, c’est un peu tout cela. Après avoir connu un succès en dents de scie avec plusieurs blockbusters, le réalisateur Guy Ritchie revient à ses premiers amours, et la recette qui a fait son succès. Soit des personnages parfois déjantés et excessifs, au look impeccable et interprétés par un casting brillant, notamment composés d’acteurs ayant déjà travaillé avec le réalisateur. Ajoutez à cela une dose d’humour à l’anglaise, et vous aurez tous les ingrédients de The Gentlemen. Pour ce qui est de l’histoire, elle est presque entièrement racontée par un conteur de choix, le journaliste Fletcher (Hugh Grant), adepte des scandales.
Fletcher a un seul but, se faire payer une somme astronomique par le baron de la drogue Mickey Pearson (Matthew McConaughey). En contrepartie, il promet de ne pas publier un article qui révèlerait la nature illégale de son entreprise. Pour ce faire, Fletcher tente de convaincre l’homme de main de ce dernier, Ray (Charlie Hunnam), en promettant de lui révéler des informations dont Mickey pourrait faire bon usage. Bien entendu, Fletcher n’est pas un simple journaliste, et raconte toute l’histoire comme s’il s’agissait d’un film dont il a écrit le scénario. Le spectateur découvre alors peu à peu les affaires de Mickey et sa femme Rosalind (Michelle Dockery), les manigances de leurs adversaires dont Dry Eye (Henry Golding), les quelques mésaventures de Ray, et l’implication d’un drôle de coach de boxe joué par Colin Farrell. Le fin de mot l’histoire ? C’est bien ce que l’on cherche à découvrir à mesure que le film se déroule.
The Gentlemen est en quelque sorte un film dans un film, dans lequel les personnages commentent les images presque tout autant que les spectateurs peuvent le faire. La narration faite par le personnage de Fletcher, ainsi que les réactions de son interlocuteur, apportent un côté décalé qui va de paire avec l’extravagance des gentlemen du film. S’ils peuvent parfois paraître presque caricaturaux, c’est surtout parce-que The Gentlemen ne se prend pas au sérieux. Ici, le film n’érige pas ses personnages sur un piédestal en faisant de leurs actes la seule vérité, bien au contraire. Il utilise leurs caractères, leurs égos surdimensionnés, leurs défauts ou encore leurs erreurs pour nous faire rire. Seule Rosalind semble garder le contrôle de la situation ou presque. Si l’on oublie les quelques gags qui tombent à plat, et une très légère sensation de longueur par moment, The Gentlemen est un très bon divertissement, porté par un casting dont on ne se lasse pas. Découvrez-le en salle dès maintenant.
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