L’animateur reçoit ce soir une vingtaine d’artistes, dont le groupe Indochine, qui fête ses 40 ans de carrière. Au programme, L’Aventurier, un inédit et un mini-concert à la fin de l’émission.

Quelle a été votre première fois avec Indochine ? 

Nagui : En tant que spectateur, je les ai découverts avec un ami, en 1982, en première partie de Depeche Mode. Nicola, Dominique, Stéphane et Dimitri installaient eux-mêmes leurs instruments. Moi, j’étais encore en prépa pour entrer dans une école de commerce. 

Quelle est leur première chanson qui vous a séduit ? 

Je ne vais pas être très original : L’Aventurier. Le titre ne peut pas laisser indifférent. J’adorais les sons électroniques de Depeche Mode et de Taxi Girl, et Indochine entrait dans cette mouvance. La chanson qui vient ensuite, dans mon petit best of personnel, c’est Trois nuits par semaine. Je me souviens très bien de cette période, parce que je faisais mes débuts comme animateur, et je recevais des gens comme Vince Clarke, un ancien de Depeche Mode, qui avait monté Yazoo avec Alison Moyet. Elle chantait dans mon émission sur Télé Monte-Carlo, qui était encore une chaîne très confidentielle. 

Combien de fois avez-vous reçu Indochine dans Taratata

Pas tant que ça. Quatre ou cinq fois. Je me souviens d’une fois où ils avaient fait une reprise de Personal Jesus, de Depeche Mode. Pour ce tournage, nous nous sommes appelés, avec Nicola, afin de trouver un moment qui convienne à tous. Avec le temps, il y a une certaine connivence, mais Nicola fait ce qu’il veut sur l’émission : il choisit la place des musiciens, les lumières… Il a la gentillesse d’être à l’écoute pour que tout fonctionne et s’imbrique comme il faut. 

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Les fans d’Indochine sont souvent démonstratifs. Comment avez-vous géré cela, sachant que vous avez dû, aussi, vous adapter aux contraintes du deuxième confinement pour ce tournage ? 

D’autant qu’il y a aussi Patrick Bruel et Pascal Obispo dans l’émission, et, côté fans-clubs, je peux vous assurer qu’ils ne sont pas en reste ! Heureusement, les fans d’Indo ne sont pas trop exclusifs et supportent aussi ceux de Bruel et d’Obispo. Comme nous ne pouvions pas avoir un vrai public, nous avons lancé un appel sur Internet. Nous avons sélectionné les trois cents premières personnes qui ont répondu, pour les faire participer, en version connectée, à l’émission via l’application Zoom.

Beaucoup l’ignorent, mais vous avez fait partie d’un groupe, nommé Euterpe, notamment comme batteur, et, un jour, vous avez joué avec Téléphone. Mais jamais avec Indochine ? 

Ouh là ! Vous abordez là un sujet très sensible. Reprécisons donc tout de suite les choses : un soir, après Taratata, alors que l’on se détendait, Louis Bertignac s’est lancé dans un boeuf, une improvisation autour de Honky Tonk Women, des Stones. Et j’étais à la batterie. À la fin, Louis m’a dit : « Pas mal, mais tu ne tiens pas trop le rythme. » L’insulte suprême pour un batteur ! Je n’ai rien laissé paraître, mais je me suis aussitôt caché six pieds sous terre. Donc, non, je n’ai jamais joué de la batterie avec Indochine. Mais les artistes savent que j’ai tout tenté : piano, batterie, guitare… Et c’est pour ça que je les aime tant. 

Taratata 100 % live : samedi 12 décembre à 21h05 sur France 2

Interview Frédérick Rapilly 

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