Depuis le 16 mars, suite au confinement de l’équipe de Télématin, la matinale de Franceinfo est également diffusée sur France 2. Son présentateur, et animateur de Questions pour un champion à 18 h 00 sur France 3, tient à être à l’antenne, par passion pour son métier.
Télé Star :Que faites-vous en plateau alors que la règle est au confinement ?
Samuel Etienne : Je respecte le choix de ceux qui sont restés chez eux. Mais ma passion, c’est mon métier. C’est de rapporter la marche du monde. J’ai 48 ans et il y a quarante ans, mon rêve de gamin était d’expliquer le monde pour pouvoir le réparer. Et c’est tellement l’essence de ce que l’on fait en ce moment : on informe et on conseille.
Quelles précautions prenez-vous à titre personnel ?
Un maximum ! À la maison, il y a mon épouse et mes deux fils, le petit qui a un mois et l’aîné qui a 3 ans et demi. Je fais attention à ne rien rapporter de l’extérieur. Je me lave les mains un nombre incalculable de fois. Et je mets un masque : je dis à mon fils aîné que c’est un masque de superhéros pour que ce soit moins anxiogène. Avant ma vie de journaliste, je pense à ma vie de papa.
Et dans les studios, comment se passe votre quotidien ?
À France Télévisions, dès les premiers jours, des mesures strictes ont été prises. Je suis motard. J’arrive vers 2 h 30, 3 h du matin. À l’entrée, je retire mon casque et on prend ma température. Si vous avez de la fièvre, vous n’entrez pas. Il y a du gel hydroalcoolique partout. On respecte les distances de sécurité entre nous. Au bureau, je porte un masque et je l’enlève à l’antenne.
Le contexte a-t-il fait évoluer l’émission ?
On est fiers de cette matinale car elle est différente des autres, dans la forme et dans le fond. Il y a un côté choral : je suis entouré de chroniqueurs avec qui j’échange. Désormais, je ne vais plus à leur contact. Les invités n’interviennent que par Skype, en duplex ou par téléphone.
Malgré le contexte, vous semblez plus que jamais à l’aise…
C’est ma troisième saison sur Franceinfo. J’étais à l’antenne d’iTélé (désormais CNews, ndlr.) à son premier jour, et j’y suis resté neuf ans. J’avais dit que je ne retournerais plus sur ce genre de chaînes, car malgré leur mission essentielle, je suis critique envers la course à l’info. Mais j’ai accepté Franceinfo car là, on n’insulte pas l’intelligence du téléspectateur.
Qu’en est-il de la diffusion de Questions pour un champion sur France 3 ?
Nous devions tourner début avril, la session a été annulée. Difficile, sans candidat. Par chance, nous avons énormément d’avance. On peut tenir jusqu’à début juin !
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