Le papa d’Astérix et du Petit Nicolas est l’un des auteurs français les plus lus au monde. Ce documentaire disponible en replay retrace le parcours de ce fils d’immigrés, disparu en 1977, qui révolutionna la BD.

Une jeunesse américaine

René Goscinny a 2 ans quand ses parents, immigrés juifs d’Europe centrale, quittent Paris pour l’Argentine. En 1945, après le décès de son père, le jeune homme émigre avec sa mère à New York, où il réside jusqu’en 1951, avant de rentrer à Paris. De cette jeunesse à l’étranger, il gardera une curiosité pour les autres cultures, qui se manifestera dans les aventures d’Astérix.

Roi de la BD

Scénariste, entre autres, d’Astérix (avec Uderzo aux dessins), Lucky Luke (avec Morris), Iznogoud (avec Tabary) et du Petit Nicolas (avec Sempé), Goscinny aura vendu plus de 500 millions d’albums. Ce qui en fait l’un des auteurs de BD les plus lus à travers le monde.

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La naissance d’Astérix et Obélix

« Astérix a été fait très facilement. Tout a été inventé en deux heures« , expliquait Goscinny. Un après-midi de septembre 1959, il retrouve Albert Uderzo. Les deux hommes cherchent une histoire typiquement française. Ils ont alors l’idée de raconter les aventures d’un duo de Gaulois. « On s’est rendu compte que le thème avait été peu exploité », disait-il. Certains affirment qu’il se serait inspiré de Patoruzú, héros d’une BD argentine. Cet Indien de la pampa, doué d’une force surnaturelle, est flanqué d’un petit frère aux allures de gros bébé, surnommé Upa. La couleur des braies d’Obélix, blanc et bleu, serait un hommage au club de football de Buenos Aires, le Racing Club d’Avellaneda, dont il était un fervent supporter.

Astérix face à la dictature

En Grèce, pendant la dictature des colonels (1967-1974), le régime avait interdit les réunions de plus de trois personnes, sauf pour les assemblées de parents d’élèves. Beaucoup de clubs Astérix se créent alors, dans lesquels des Grecs, sous couvert de discuter du héros gaulois, se réunissent pour critiquer la politique du gouvernement.

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Un révélateur de talents

Fin 1959, Goscinny crée, avec Albert Uderzo et Jean-Michel Charlier, le journal Pilote. Un magazine de BD révolutionnaire qui va devenir un incubateur de talents. Il a ainsi mis le pied à l’étrier à de jeunes dessinateurs talentueux : Mézières, Cabu, Gotlib, Druillet, Bretécher, Mandryka, Bilal, Tardi, Reiser, le réalisateur Patrice Leconte…

Côté audiences, le documentaire a rassemblé 1 201 000 téléspectateurs, ce mercredi 22 janvier 2020 sur Arte, soit 6% du public.

Voir René Goscinny, notre oncle d’Armorique en replay.

Hacène Chouchaoui 

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