Il n’y a pas que le direct dans la vie, il y a aussi le replay. De YouTube à Netflix en passant les replay des chaînes de télévision et les podcast des stations de radio, 20 Minutes vous concocte chaque dimanche une liste de choses à voir, ou revoir, à écouter ou réécouter.

Semaine du 4 au 10 novembre 2019

« Dalida et moi » ou une année avec une idole queer

Rien ne prédestinait Léa Veinstein, docteure en philo et intello revendiquée, à se prendre de passion pour Dalida. Mais un été, plusieurs événements intimes vont la conduire à s’intéresser à celle qu’elle considérait jusqu’ici comme une icône disco dépassée. Dans Dalida et moi, podcast mis en ligne ce jeudi sur Arte Radio, Léa Veinstein raconte en cinq épisodes son année avec la chanteuse et idole queer et retrace le parcours de cette femme orientale exilée qui cachait sa mélancolie sous les strass. Et si Dalida, loin d’être ringarde, était une histoire du transgenre, de l’immigration, et même une cougar avant la lettre ?

« Hache » ou la mafia du point de vue féminin

Après Las Chicas del Cable, Apache, La Catedral del Mar, Elite, La Casa de Papel, Netflix étoffe encore son offre de
séries espagnoles. La plateforme de Los Gatos a lancé le 1er novembre, Hache, une élégante série qui combine une histoire de gangsters et un mélodrame. Hache fait revivre le Barcelone des années 1960, ville dans laquelle Helena (Adriana Ugarte, vue dans Julieta de Pedro Almodóvar), prostituée et mère d’une petite fille, a désespérément besoin d’argent et d’influence pour libérer son mari de prison. Dans les lumières tamisées du club Albatros qui bat au rythme des pulsations de jazz, elle séduit et tente de gagner la confiance de Malpica (Javier Rey, repéré dans Velvet), puissant chef de la pègre accro à la morphine, qui règne sur l’important trafic d’héroïne de la capitale catalogne. Surnommée « H » («Hache » en espagnol), Helena va au fil des huit épisodes acquérir les compétences qui pourraient lui permettre de mettre la main sur le réseau de Malpica. Créée par une femme, Verónica Fernández, Hache renouvelle le genre en plaçant une héroïne aux manettes.

Comment surmonter le choc 1914-1918 ?

11 novembre 1918. La France sort meurtrie de la Première Guerre mondiale. Comment donner un sens au sacrifice du million et demi d’hommes morts au combat ? Comment les Poilus, les invalides et autres gueules cassées vont se réintégrer dans la société ? Comment reconstruire une France traumatisée par quatre années de conflit et de souffrances ? De l’armistice à la mise au tombeau du soldat inconnu, le 11 novembre 1920, le documentaire de Gabriel Le Bomin 1919-1920. Après la guerre, l’impossible oubli, disponible sur Pluzz TV France 3 raconte au travers des archives colorisées comment la France s’est rebâtie dans la douleur et la résilience.

La poétesse queer et rebelle « Dickinson »

Dickinson, série originale du service de streaming, lancé le 1er novembre par la firme à la pomme, Apple TV +, réinvente la poétesse Emily Dickinson (1830-1886) en ado rebelle et lesbienne, sorte de petite sœur de l’héroïne de Gentleman Jack, le tout filtré au travers le même objectif anachronique que le Marie Antoinette de Sofia Coppola, sorti en 2006. La série débute en 1848 : Emily (Hailee Steinfeld), 18 ans, vit avec ses parents rigoureux joués par Toby Huss (Halt and Catch Fire) et Jane Krakowski (30 ans), son frère aîné Austin (Adrian Enscoe) et sa sœur cadette Lavinia (Anna Baryshnikov). Auteure géniale, mais encore ignorée, elle s’habille comme un homme pour se faufiler en cours à l’’université, organise des fêtes en l’absence de ses parents où le laudanum coule à flots, imagine des promenades en calèche la nuit en compagnie de la Mort (Wiz Khalifa). Une comédie noire rafraîchissante qui ne cache pas la fin tragique de son héroïne.

« Grâce à Dieu » ou le silence insoutenable de l’Eglise catholique

Une « fiction basée sur des faits réels ». Le long-métrage Grâce à Dieu de François Ozon, Ours d’or à Berlin, disponible sur OCS revient sur l’affaire Barbarin. Le cinéaste livre ici un récit sans fard et sans pathos d’un groupe d’hommes victimes d’un prêtre pédophile dans leur enfance à Lyon. François Ozon construit un récit captivant qui décrypte les mécanismes du silence dans l’institution et dans les familles des victimes. Un film juste, bouleversant et porté par la maîtrise du langage cinématographique de son réalisateur et la justesse de son casting (Melvil Poupaud, Denis Menochet et Swann Arlaud).

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