Glee, American Horror Story, The Politician… Toutes ces séries sont très vite devenues cultes et ont marqué toute une génération. Focus sur le créateur de ces programmes télévisés, Ryan Murphy, et la recette de son succès.
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Vous ne connaissez peut être pas son nom mais vous avez sans aucun doute vu nombreuses de ses séries. Ryan Murphy est un créateur de programmes télévisés américains ultra populaires. On lui doit notamment les séries Glee, American Horror Story, Scream Queens et même la culte Nip/Tuck au début des années 2000. Rien que ça ! Dès le 1er mai prochain, sa prochaine série Hollywood sera disponible sur Netflix. En y regardant de plus près, Ryan Murphy touche à tous les genres mais sait imposer un style bien à lui. Nombreuses sont les thématiques qui lui sont chères. Avec les années, il a su prouver que ces sujets sont également importants aux yeux des spectateurs. La preuve étant le succès de ses créations remarquables. Focus sur le style Ryan Murphy et la façon dont il arrive à créer de véritables machines à tubes du petit écran !
Un regard satirique
Ryan Murphy, c’est avant tout Nip/Tuck. A travers ce programme télévisé, il explore la fascination de bon nombre d’américains pour la chirurgie esthétique. On découvre alors l’aura qui règne autour de cette pratique et les dérives d’une quête inépuisable vers la perfection. A l’époque, la série est aussi adulée que décriée, parfois jugée satirique à juste titre, puis, attirant aussi les foudres des téléspectateurs conservateurs. Par la suite, Ryan Murphy ne gardera toujours pas sa langue dans sa poche. Son écriture aiguisée, ses idées progressistes, on les ressent également à travers American Horror Story et American Crime Story, séries d’anthologie. Le producteur n’hésite pas mentionner Donald Trump, faisant même des élections américaines de 2016 le sujet principal d’une des saisons de American Horror Story : Cult.
Par ailleurs, Ryan Murphy parvient à servir l’ultime satire avec la série The Politician, diffusée sur Netflix. En transposant le système politique et électoral des Etats-Unis au sein d’un lycée, le créateur de la série s’amuse de tous les excès. Les manipulations et coups bas qui rythment des élections sont mis au grand jour et ce, sans langue de bois. Les répliques sont cinglantes, drôles et incroyablement critiques, reflet d’une atmosphère anxiogène et américanisée.
De la diversité sur le petit écran
Toute la force et le succès de Ryan Murphy réside sans aucun doute dans sa capacité à évoquer des sujets qui nous concernent tous. Dans ses séries, nombreuses personnalités, ethnies et sexualités ont leur place. Glee est probablement une des séries du créateur les plus populaires qui ait réussi ce tour de force. En placant l’ingrique au sein d’un lycée américain, et plus précisément dans une chorale, Ryan Murphy s’est servi des clichés « teenage » de la télévision pour mieux les détourner. Les « nerds » deviennent « cool ». Certains font face à leurs complexes, leurs sexualités et leurs questionnements. Les adolescents américains parviennent enfin à voir dans la culture pop des personnages qui leur ressemblent véritablement. Glee devient alors un phénomène d’envergure aux Etats-Unis.
Cet état d’esprit aussi inclusif, on le retrouve dans bien d’autres séries de Ryan Murphy. Et ce, même si l’inclusivité n’est pas au coeur du programme télévisé. Si American Horror Story s’affirme comme une série horrifique à l’esthétique bien marquée, on remarque l’importance que Ryan Murphy accorde à la diversité. Dans la saison 3, nommée Coven, par exemple, des personnages féminins rejetés à cause de leur pouvoir sont mis en lumière. Le mythe de la sorcière reflète la répression des femmes dans notre société contemporaine. Parmi elles, il y a l’actrice et mannequin Jamie Brewer, jeune femme atteinte de trisomie 21, tout comme Lauren Potter, interprète de Becky dans Glee. Au même titre que ses conseurs, le personnage qu’incarne Jamie Brewer est puissant et incroyablement bien écrit.
Tout ceci, c’est sans compter Queenie, jouée par Gabourey Sidibe, une sorcière noire et en surpoid qui ne manque pas de remettre à sa place ses collègues féminines. Souvent, à travers ses personnages, Ryan Murphy porte ainsi un jugement sur le manque de diversité dans le reste de la pop culture. Une des répliques de Queenie est sans aucun doute la plus représentative des valeurs de Ryan Murphy et ce qu’il souhaite dénoncer : « J’ai grandi en regardant des conneries de Blanches, comme Charmed et Sabrina l’apprentie sorcière. J’ignorais qu’il y avait des sorcières noires. »
Pose, c’est la série majeure du créateur américain ayant donné un nouveau souffle à la représentation de la communauté LGBTQ+ sur le petit écran. Le producteur parvient à emmener le grand public sur des sujets qu’il connaît peu. Discrimination, drogue et sexualité dans le rêve américain des années 90 sont mis au grand jour. Son casting, une fois encore très inclusif, fait un bien fou et la découverte des débuts du voguing n’a jamais été aussi plaisante et accessible à tous.
Ryan Murphy sublime les outsiders. Il leur donne une voix à travers ses productions télévisuelles afin qu’ils soient mieux représentés. Sa signature engagée, parfois satirique, et son point de vue aiguisé sur les moeurs américaines face à la diversité s’affirment comme la clé de son succès.
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