Quatre ans et demi après son éviction de «Questions pour un champion» au terme de 28 ans de bons et loyaux services, Julien Lepers ne touchera pas les 3,4 millions d’euros qu’il réclamait à FremantleMedia pour licenciement abusif. En effet, selon nos confrères du Parisien, l’ancien animateur du jeu de France 3 a été débouté par le conseil des prud’hommes de Paris. Celui-ci a rejeté quasiment l’ensemble de ses demandes d’indemnisation. Néanmoins, il ne repart pas les mains vides. Il a obtenu de la société de production 800.000 euros d’indemnités de licenciement, une somme basée sur son salaire mensuel de 39.907 euros. Depuis le début de cette affaire, il n’avait perçu que 1316,38 euros.

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Lors de la première audience, en mars 2018, son avocat, Maître Pierre-Olivier Lambert, avait pointé du doigt «la technique de cow-boy» de FremantleMedia en prétextant «une baisse d’audience et le fait que Julien Lepers n’incarnait plus la ligne éditoriale, était devenu ringard». «Ce ne sont pas des motifs juridiques. Le dossier est vide», avait-il ajouté. Sur ce point, la justice a donné raison à la société de production qui, dans le courrier de licenciement adressé à l’ancien animateur, soulignait des audiences «durablement étiolées» passant de 13,5 % de part d’audience de moyenne en 2013 à 11,4 % en 2015. Dans cette même lettre, FremantleMedia mettait en exergue un «clivage» entre Julien Lepers et «les attentes du public» mis en valeur dans une étude. «Les téléspectateurs ont déclaré qu’ils trouvaient Julien ringard, qu’il avait l’air exaspéré avec les candidats, jetait ses fiches…», avait justifié Dana Hastier, l’ancienne directrice de France 3, en février 2016.

Un mois avant, Julien Lepers avait dénoncé «les conditions scandaleuses et inadmissibles» de son licenciement. «Est-ce normal de se retrouver dehors sans un mot, un pot, un cadeau, un verre, un sourire, une réunion…? C’est scandaleux. Le service public est là pour montrer l’exemple et ce n’est pas comme ça qu’on se comporte avec les téléspectateurs.» Sur ce point, l’ancien animateur réclamait 480.000 euros à FremantleMedia. Mais une fois encore, le conseil des prud’hommes a rejeté sa demande, rappelant qu’à l’époque, il avait refusé l’envoi d’un communiqué commun avec la société de production ainsi que la présentation d’une émission hommage de ses meilleurs moments. Même chose pour sa demande de 500.000 euros pour le préjudice, subi selon lui, après avoir la Une des magazines, estimant son nom souillé.

Contacté par Le Parisien, Me Pierre-Olivier Lambert a annoncé que son client allait faire appel. «Mon client a obtenu le minimum. En ne voulant pas attribuer des montants trop importants, le conseil des prud’hommes n’a pas été très courageux. Mais on gagnera le deuxième round. Nous avons tous les éléments pour prouver qu’on ne peut pas licencier une personne parce qu’on estime qu’elle est devenue ringarde», a déclaré l’avocat.

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