25 après Ils s’aiment, spectacle coécrit avec Muriel Robin, Pierre Palmade joue dans Ils s’aiment… enfin presque. Une adaptation de leur trilogie culte à voir ce 18 avril à 21 h 10 sur TF1.
Comment passe-t-on du statut d’auteur-interprète à celui de comédien tout court ?
PIERRE PALMADE : La production nous a demandé, à Muriel et à moi, la permission d’adapter nos sketches. Je connaissais les auteurs Agnès Boury et Thomas Maurion, en charge de l’adaptation, et nous leur avons fait une confiance totale. Avec tous ces acteurs virtuoses, il me semblait impossible de louper le truc.
Les textes y sont aussi pour quelque chose, non ?
Tout cela est plus que flatteur ! C’est très bizarre d’entendre Audrey Fleurot ou Carole Bouquet dire que nos textes sont cultes. Pour moi, le culte, c’est Raymond Devos.
Après toutes ces années, il est peut-être temps d’envisager cette réalité : vous êtes culte, Pierre !
Vous faites allusion à mes 54 ans ! (Il rit.) Je l’entends, mais j’ai été tellement habitué à n’avoir que des maîtres et à être l’élève, que devenir la référence, c’est vraiment étrange.
En les interprétant avec d’autres comédiens - en l’occurrence, pour vous, Carole Bouquet - avez-vous redécouvert vos sketches ?
Complètement ! D’ailleurs, je n’ai pas choisi Carole par hasard car nous partageons la même ironie. Suite au Grand Restaurant (divertissement pour M6, ndlr), on est devenus très amis. Elle est géniale, archi rock’n’roll ! Moi qui n’ai pas l’habitude de faire du cinéma et de jouer avec de grands acteurs, j’étais hyperhonoré de jouer avec elle.
Pourquoi ne pas envisager de monter sur scène avec elle ?
Je l’entraîne déjà dans pas mal de mes aventures, mais j’adorerais la voir dans une pièce de boulevard ! Dans sa culture, c’est impensable, mais pour moi, Carole est une actrice comique. Quand elle était au Conservatoire, en secret, elle allait voir Jacqueline Maillan. Elle est belle, OK, mais elle est surtout drôle !
Maintenant que nous sommes attachés à ces couples, vous sentiriez-vous d’écrire la suite de leurs aventures ?
Attention, il ne faut pas me provoquer ! Je vais y réfléchir.
Parmi les guests de cette soirée, on retrouve Jean-Pierre Pernaut…
C’est vrai. Je n’y suis pour rien, mais j’ai hâte de voir comment il s’est débrouillé.
Après l’avoir ausculté, scanné et vous en être inspiré, quelle est votre définition du couple ?
La plus belle des amitiés. Celle qui résiste à la passion. On peut être en couple sans n’être plus amoureux. Être en couple, c’est vivre avec la personne qui vous connaît le mieux.
Peut-on appliquer cette définition à votre relation avec Muriel Robin ?
Avec Muriel, on est plutôt comme frère et sœur. On rit tellement des mêmes choses, on s’est reconnus ! Moi qui me suis senti seul toute ma vie, je l’ai été un peu moins le jour où j’ai croisé Muriel Robin. Notre rencontre a changé nos vies.
Peut-on envisager à nouveau de vous voir jouer ensemble ?
J’ai plein d’idées, vous pouvez m’envisager sur tout !
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