En moins de dix ans, le co-fondateur du Gorafi est devenu une valeur sûre de l’humour via ses succès à la radio et dans Quotidien sur TMC. Pablo Mira adresse mardi 21 juin un adieu au personnage caricatural qui l’a fait connaître dans Pablo Mira dit des choses contre de l’argent, à 21 h 15 sur TMC.
Comment considérez-vous ce spectacle, capté à Lille le 9 avril dernier ?
Pablo Mira : C’est 90 minutes de punchlines ! Je suis rarement content de mon boulot, mais là, je trouve que le résultat est réussi. Cela fait cinq ans que je présente sur scène ce personnage. Il dit des horreurs, il pense le contraire de ce que je pense mais je prends plaisir à l’incarner.
A-t-il évolué au fil des années ?
Oui, bien sûr. Au début, c’était un éditorialiste libéral, ensuite il a eu sa période macroniste. Et puis avec l’émergence du discours d’Éric Zemmour ou de ce que peut dire Pascal Praud, il a épousé l’air du temps.
Comme le diraient ceux que vous venez de mentionner, ne faites-vous pas partie de ces humoristes bien-pensants qui donnent des leçons à tout le monde ?
Mettre des étiquettes sur quelqu’un est réducteur. Ça nous empêche d’appréhender la réalité. Là où il y a de la stupidité, j’y vais, j’en parle, que ça vienne de droite ou de gauche.
Le titre de votre spectacle évoque la vénalité. Quel rapport avez-vous avec l’argent ?
Je suis heureux de gagner ma vie en faisant ce que j’aime, c’est un luxe. Mais je ne suis pas dans le "toujours plus d’argent".
Est-ce une vocation pour vous ?
Les Inconnus, Groland, les Nuls… Je regardais beaucoup d’humoristes et à 13 ou 14 ans, j’ai eu envie de monter sur scène. Mais j’ai d’abord été journaliste, dès 2008 où j’ai fait mes premiers flashs. La bascule a eu lieu quand j’ai participé en 2012 à la création du Gorafi, le site parodique. J’ai eu la chance d’être au bon endroit au bon moment.
Réfléchissez-vous déjà à votreprochain spectacle ?
Oui ! Je laisse de côté le personnage de winner misérable pour travailler sur un inventaire des années 1990 à 2000 !
Vous intervenez dans Quotidien une fois par semaine, le mardi. Que ferez-vous la saison prochaine ?
J’y réfléchis. Si je trouve un super concept qui cartonne, pourquoi pas. Je prendrai ma décision d’ici la fin du mois. C’est en tout cas un luxe de bosser avec des gens que j’apprécie et qui se donnent du mal pour faire de ce programme la dernière émission «d’infotainment» de la télé !
Pour décompresser, que faites-vous ?
Je suis un névrosé de l’humour. Je pense à des blagues toute la journée. Et dans mon ADN, j’ai au moins 30 % de geek. Je peux passer sept mois sur un jeu vidéo.
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