- Christophe Beaugrand et Karine Ferri animent, à partir de lundi, sur TF1, à 18h45, Le grand bêtisier à la maison.
- L’animateur explique à 20 Minutes comment l’émission a été conçue et tournée sans que les animateurs et leurs invités n’aient à venir en studio.
- Pour Christophe Beaugrand, ces émissions de divertissement peuvent aider les téléspectateurs à affronter le confinement.
L’information, c’est bien beau, mais TF1 a décidé de rééquilibrer
sa grille d’access prime time avec une émission de divertissement. A partir de ce lundi et toute la semaine à 18h45, Le grand bêtisier à la maison sera animé par Christophe Beaugrand et Karube Ferri, spécialistes de l’exercice, qui ont enregistré l’émission depuis chez eux, tout comme leurs invités.
Christophe Beaugrand explique à 20 Minutes comment cette émission d’humour peut s’avérer utile aux téléspectateurs confinés.
Vous animez, avec Karine Ferri, Le grand bêtisier à la maison. De quoi s’agit-il ?
Quelques magnétos avec des vidéos qui montrent la créativité déconnante des internautes, des séquences de bêtisiers classiques et des échanges avec des invités confinés chez eux. On a retrouvé des séquences un peu casseroles et on les commentera avec eux. Je crois que je vais y avoir droit aussi, Karine y tient beaucoup…
Cette émission a-t-elle été décidée pour réagir au probable prolongement du confinement ?
On accompagne le public dans cette période difficile pour tout le monde. Il y a, et on le voit avec les audiences des JT et des chaînes d’info, un besoin impérieux du public de s’informer. Mais les téléspectateurs nous disent aussi que leurs séries, comme Demain nous appartient, et leurs émissions de divertissement leur manquent.
On constate que les gens se partagent beaucoup, en famille notamment, des mémes et vidéos humoristiques sur les réseaux sociaux depuis le début du confinement. L’émission sera dans cet esprit ?
Les réseaux sociaux ne sont pas toujours le meilleur vecteur pour la bienveillance… Mais c’est vrai que les nouvelles technologies aident à garder le contact. On communique beaucoup pour compenser le fait qu’on ne peut plus prendre nos proches dans les bras. C’est rassurant de voir que nos aînés maîtrisent mieux que l’on peut croire ces outils. Papy n’est pas forcément ringard !
Comment l’émission a-t-elle été conçue ?
Ça s’est décidé à l’arrache et on a monté le tout en trois jours. Le producteur de mon émission de bêtisier sur TFX m’a appelé et m’a dit qu’il avait récupéré un disque dur au bureau avec des séquences. Il m’a dit : « Il faut qu’on relance quelque chose. » On a vérifié ce qui était possible avec Karine, qui est dans sa campagne du côté de Rennes. Et on s’est lancé. C’est frustrant pour nous de savoir que le public est présent et demandeur d’émissions pour se divertir et de ne rien pouvoir faire. On n’a plus les moyens de production pour faire de grosses émissions, il faut donc qu’on fasse avec les moyens du bord.
Vous avez donc enregistré depuis chez vous. Et les invités ?
C’est pareil pour eux. On a choisi des amis de la maison TF1 pour cet exercice, on va avoir Jean-Luc Reichmann, Laurent Ourlac…
Cet exercice vous plaît-il ? Ou préférez-vous les studios télé habituels ?
On gagne en naturel je pense. Le ton est différent. Mais on n’est pas en direct. Vendredi, j’ai dû refaire un lancement parce que mon bébé de 5 mois avait pleuré à ce moment-là, c’était l’heure du biberon… Les émissions tournées comme ça ressemble peut-être plus à la vraie vie. Il y aura peut-être une vertu à ce qui nous arrive, c’est de constater que face à ces événements on est tous sur un pied d’égalité.
Vous avez reconstitué un plateau télé chez vous ?
Je sais que certains préfèrent des murs blancs, moi j’ai fait le choix de montrer une partie de chez moi, je trouve ça plus chaleureux. Je me suis installé dans mon bureau. Karine Ferri est aussi chez elle, en Bretagne, où elle vit depuis plusieurs années. Nos invités aussi sont chez eux. On disait autrefois qu’avec la télé, les animateurs s’invitaient dans le salon des téléspectateurs. Là, c’est un peu l’inverse !
Les audiences de Sept à huit en quotidienne étaient décevantes avant son arrêt. Votre émission a-t-elle pour mission de servir de rampe de lancement aux programmes d’information qui suivent ?
Je ne sais pas. C’est un programme qui a cette faculté de réunir toute la famille. Elles sont rares ces émissions-là. Rien n’est plus communicatif qu’un fou rire. La télé est redevenue quelque chose d’important pour le lien social. On disait que ce média était mort mais là, on voit bien que la télé peut aider les gens, notamment les plus isolés. Je crois que la télé, et ses visages, peuvent aussi rassurer les gens.
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