• Murder Crimes, la nouvelle série de TF1 est lancée ce jeudi à 21h10.
  • Si la bande-annonce pouvait laisser penser qu’il s’agissait d’un remake ou d’un plagiat de How To Get Away With Murder, il s’avère que ces deux séries n’ont pas grand-chose en commun.
  • Plutôt que d’aller dans le registre du thriller sombre, Master Crimes se démarque par la place qu’elle laisse à l’humour.

Un cours en amphi, une professeure en tailleur élégant et strict qui s’entoure d’une poignée d’étudiants, des histoires de meurtres… Voici listées les similitudes entre Master Crimes (prononcer à la française), la série que lance TF1 ce jeudi à 21h10, et Murder, également connue sous le titre How To Get Away With Murder – dont les six saisons sorties entre 2014 et 2020 sont désormais disponibles sur Netflix.

Une première bande-annonce mise en ligne mi-octobre avait suscité l’étonnement et les railleries d’un certain nombre d’internautes criant au plagiat. Or, les points communs cités plus hauts sont les seuls entre ces deux fictions. TF1 a déjà adapté des séries étrangères (Je te promets était une version française de l’américaine This is Us, Les Bracelets rouges, une transposition de la série catalane Polseres vermelles, pour ne citer que deux exemples récents) et ne s’en est jamais cachée. Mais Master Crimes est bel est bien une création originale imaginée par Elsa Marpeau.

« Cosy Mystery »

La série met en scène Louise Arbus, une professeur de psycho-criminologie, qui aide la police à élucider des meurtres avec des méthodes peu conventionnelles, en s’appuyant sur certains de ses élèves. Si cette héroïne à la forte personnalité est rongée par le remords comme on le découvre peu à peu, elle n’a rien à voir avec la Annalise Keating de Murder. Cette dernière, enseignante en droit pénal, avait plutôt tendance à mettre ses étudiants dans de salles draps en les impliquant plus ou moins directement dans des affaires criminelles.

Les intrigues de la série américaine étaient tortueuses, avec de nombreux allers et retours dans le temps et une foule de retournements de situations quelques fois improbables. La tonalité de Master Crimes est toute autre. Les scènes de crimes n’ont rien de banales (exemple : une jeune femme dénudée retrouvée sur une voie ferrée les mains collées sur les yeux, dans le premier épisode…), mais plutôt que de lorgner une atmosphère de thriller poisseux, elle pioche dans les codes du « cosy mystery ». Autrement dit un univers où les protagonistes sont hauts en couleur, la violence graphique limitée et, surtout, l’humour a sa place.

Des humoristes acteurs

Le personnage de Louise Arbus va ainsi comme un gant à Muriel Robin qui peut à loisir jouer le sarcasme ou le cabotinage. Parmi les étudiants qui l’épaulent, deux sont campés par des humoristes venus de la scène stand-up. Thaïs Vauquières, actuellement à l’affiche d’Hymne à la joie au théâtre du Gymnase (Paris 10e) interprète Valentine, a priori plus influenceuse beauté que criminologue en devenir. Nordine Ganso, qui joue son spectacle Violet au Théâtre le Métropole (Paris 2e), est Boris, un passionné de tueurs en série, tendance premier de la classe, absence de tact et comportement iconoclaste.

Avec cette formule qui tient davantage du paquet de bonbon acidulé que l’on vide avec gourmandise que du plat de résistance exigeant, TF1 a peut-être trouvé sa nouvelle série phare. Déjà diffusée en Belgique entre le 19 octobre et le 2 novembre – il s’agit d’une coproduction franco-belge –, elle a permis à La Une de terminer à chaque fois en tête des audiences. En tout cas, les six épisodes de la saison se concluent sur une fin ouverte appelant une suite.

Source: Lire L’Article Complet