Bien que certains cinéastes et amateurs critiquent les films de super-héros Marvel ou DC Comics, certaines intrigues font avancer le débat en société.
Si Martin Scorsese ne définirait pas les films Marvel comme du cinéma, ces derniers réalisent des chiffres déroutants au box-office. Bien qu’ils soient critiqués, les films de super-héros ont un public. Ils nous offrent des batailles épiques, de l’émotion, et nous rappellent à quel point, avec ou sans pouvoir, nous avons tous une part de magie en nous qui pousse à se dépasser. Et c’est en partie pour ça qu’on aime les films de super-héros ou de super-méchants, que ce soit du côté Marvel ou DC Comics. En plus d’un bon casting, des effets spéciaux extrêmement bien réalisés, des scénaristes et réalisateurs de renom, ce type de films vend tout simplement du rêve à son public. Et si clairement, oui les longs-métrages Marvel et DC sont du divertissement, ils s’inscrivent aussi dans des débats de société qui peuvent être tantôt politiques, tantôt sociétaux. Si tu n’aimais pas les films de super-héros mais que t’es plutôt un amateur de films d’auteurs parce que t’es cinéphile dans l’âme et parce que t’aimes les films profonds, on te fait la liste des films que tu dois voir d’un autre oeil à partir de… Maintenant ! Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis apparemment. Et cet adage n’est pas de Melty alors ne t’attaques pas à nous, merci, bisous.
Si Todd Phillips articule toute une histoire autour de la folie d’Arthur Fleck, sa maladie existe bel et bien dans la vraie vie. Le rire fou et incontrôlable du Joker provient d’un problème neurologique qui concerne plusieurs personnes dans le monde. Le rire montre un trouble involontaire de l’expression émotionnelle. Un état d’incontinence affective appelé syndrome pseudo-bulbaire (PBA): une pathologie causée par un dommage neurologique. Et c’est bel et bien ce qu’a vécu Arthur Fleck après avoir grandi bercé dans le mensonge et dans le rejet. Avec Joker, Todd Phillips met en lumière un fléau de société : le regard des autres face à la maladie. Au lieu de se dire que quelque chose ne tourne peut-être pas rond, la première réaction des gens (bien heureusement, tout le monde n’est pas comme ça) va être de se moquer, de pointer du doigt, de rappeler à quel point l’autre est différent. Comme le harcèlement scolaire, le sentiment d’abandon et de rejet va forcément mener la victime à un comportement anormal par la suite. Et c’est toute la psychologie complexe articulée dans Joker.
Black Panther peut être un film considéré comme la première superproduction afrofuturiste. En plus d’être un très bon long-métrage, Black Panther met en lumière ce que beaucoup de réalisateurs effleurent sûrement du bout des doigts. On n’a pas peur de rappeler à quel point la communauté Noire et Africaine a souffert : esclavage, exclusion, diaspora africaine, relation au père, aux femmes, à la mort, racisme, pauvreté… Tous ces sujets historiques et réels sont montrés au cours de l’intrigue. L’émancipation des Noirs (et partant de tous les opprimés) est au centre du film. Mais est-ce que la vengeance et la haine permettraient de mieux oublier ces douloureux souvenirs ? Pas vraiment. Black Panther a totalement conquis le coeur du public et a rapporté 1,344 milliard de dollars au box-office.
Captain Marvel, interprétée par Brie Larson, est une femme libre et indépendante. Marvel a choisi de présenter une héroïne qui se débrouille seule, sans l’aide « d’un homme fort, protecteur et musclé » comme nous dépeignent de nombreux films de super-héros. Dans un contexte actuel où les femmes prennent de plus en plus la parole, et brandissent leur poing contre toutes les inégalités qu’elles subissent, Captain Marvel tombe à point. Et pour tous les détracteurs de la liberté des femmes, sachez que Carol Danvers pourrait avoir une petite-amie dans Captain Marvel 2. Oh mon dieu, vous allez si mal dormir…
Si Thanos est une bonne grosse brute et un des plus gros méchants MCU, il faudrait parfois se demander si les super-vilains ne se battaient pas pour des idéaux justes et intéressants. Il a donné du fil à retordre aux Avengers mais sa cause est juste : après avoir vu son propre monde s’écrouler à cause d’un manque de ressources, Thanos a décidé d’empêcher un tel malheur à l’échelle de l’univers. Si son but ultime était de tout détruire, c’était pour éviter que la surpopulation et la surconsommation humaine anéantisse toute la planète, ainsi que ses premiers habitants (la faune et la flore). Avengers Endgame s’inscrit donc parfaitement dans l’air du temps et a une intrigue, au final, très écologique. Même si au passage, raser toute la planète consisterait au plus gros génocide jamais connu. Donc Sorry gros, mais c’était peut-être mieux que ce soit toi qui soit réduit en poussière… La bise !
Ce n’est plus un spoiler car on estime que si tu lis cet article c’est que tu as vu Avengers Endgame : sinon on te conseille d’aller le voir tout de suite (si t’as 3h de temps devant toi) et de revenir sur cette page juste après. Bon en bref, ce n’est plus une surprise, Tony Stark est mort (paix à son âme) et a filé sa technologie de haut vol à son poulain : Peter Parker, alias Spider-Man. So, so, so… Le gamin l’a exploité, mais comme il est encore un peu jeunot, il fait confiance au premier venu s’il lui file un jus de pomme et un goûter. La technologie s’est retrouvée entre les mains de Mysterio, qui ne se révélait pas être un ami mais un ennemi, et là c’est le drame. Basée sur la collecte de données, les drones et le contrôle informatique… La technologie donnait tous les accès. Le super-vilain pouvait clairement tout faire péter avec ça. Et le film nous montre à quel point ce monde hyperconnecté (bien que pratique quelques fois) peut se révéler dangereux. Si les habitants sur terre d’il y a 200 ans pouvaient s’imaginer qu’un jour des petits robots volants pourraient t’observer de n’importe tout, et au passage te tuer, avec un simple clic de son utilisateur… Ils auraient été surpris (et auraient aussi sûrement créé ça plus tôt). Ma foi, vous l’avez compris, Spider-Man : Far From Home fait aussi partie des films qui intègrent des liens avec les débats actuels de société. En parlant de celui-là, on t’a fait une liste des films qui parlent le mieux des dérives d’Internet.
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