• M6 lance mardi, à 21h05, la diffusion de la quatorzième saison de Pékin Express.
  • Le tournage, qui a débuté en mars 2020 a dû être suspendu plusieurs mois en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19.
  • Lors de la conférence de presse, l’animateur Stéphane Rotenberg et le producteur Thierry Guillaume sont revenus sur l’aspect hors-norme de ce tournage. 20 Minutes en fait le récit.

Les candidats de Pékin Express se jettent dans les bras les uns des autres, embrassent leurs hôtes, se déplacent sans gel hydroalcoolique à portée de main… Le premier épisode de la quatorzième saison du jeu d’aventure de
M6 diffusé mardi rappellera « monde d’avant ». Il a été tourné juste avant que la pandémie de
Covid-19 ne mette la planète à l’arrêt, en mars dernier. Cependant, l’émission n’a pas tardé à être rattrapée par la crise sanitaire : au bout de dix jours, le tournage a été suspendu et le rapatriement organisé à la hâte depuis l’Afrique. L’aventure a repris à la fin de l’été, sur un nouveau trajet. La production ne cachera rien des péripéties subies. « C’est une saison témoignage, estime l’animateur Stéphane Rotenberg. Elle réunit tous les stress, les difficultés, les bonheurs, les enthousiasmes des éditions précédentes. » 20 Minutes retrace ce parcours chaotique avec l’animateur et avec Thierry Guillaume, le producteur de Pékin Express.

  • 5 mars 2020, le tournage commence

Les huit binômes sont dans l’avion qui les mène vers une destination inconnue. Peu avant l’atterrissage, Stéphane Rotenberg leur révèle, à travers un message vidéo, que la course va débuter en Ouganda. L’excitation des candidats est à son comble. Ils apprendront vite que le trajet passera ensuite par l’Ethiopie et Dubaï. Ils sont « sur les pistes de la Terre Rouge », comme l’indique le sous-titre choisi pour cette quatorzième saison. La production avait concocté ce parcours pour en faire le plus difficile depuis le lancement de l’émission. « En Ouganda, il y a très peu de voitures particulières, les villages sont très isolés », raconte Stéphane Rotenberg.

  • 16 mars 2020, la douche froide

Le troisième épisode vient d’être mis en boîte quand, à des milliers de kilomètres de là, Emmanuel Macron annonce la fermeture des frontières et de l’espace aérien. Du côté du tournage de Pékin Express, c’est « la sidération », dixit Stéphane Rotenberg. Le rapatriement est inéluctable. « Pour nous, ça ne voulait pas dire juste reprendre l’avion mais rapatrier 250 tonnes de matériel et 130 personnes alors qu’on était paumés dans les montagnes à neuf heures de voitures d’Addis-Abeba [la capitale éthiopienne]. » Pour les candidats, c’est la douche froide. Ils redoutent que ce soit là le point final de leur aventure, que leurs trois premières étapes ne soient même pas diffusées à la télé.

  • Avril 2020, la reprise envisagée

« D’après ce qu’on a entendu en mars, on se disait qu’en fin d’été il y aurait une fenêtre possible pour reprendre le tournage », explique Thierry Guillaume. Le producteur fait alors la tournée des popotes : les binômes sont prêts à repartir, ils sont motivés et pourront se libérer. Reste à repenser un trajet. « La difficulté a été de lancer le repérage qui dure à peu près quatre mois. Les autorisations, les repérages, l’écriture… tout ça représente du temps incompressible. »

  • Mai 2020, un nouveau trajet repéré

« On craignait une nouvelle fermeture de l’espace aérien alors on a opté pour un pays européen et un autre pays proche de l’espace Shengen », avance Stéphane Rotenberg. Concrètement, la course va reprendre en Grèce, puis en Turquie. Le repérage est lancé. « Sans savoir si fin août ce serait toujours possible, précise Thierry Guillaume. On a pris le risque. Jusqu’à deux ou trois jours avant la reprise du tournage on s’est posé des questions. »

  • Septembre 2020, le tournage reprend

Les binômes encore en lice se retrouvent en Grèce pour le tournage de la suite de la saison rebaptisée « La Route des trois continents ». Aux règles habituelles s’ajoutent des consignes sanitaires : distanciations physiques, port de masques, tests… Faire du stop et être accueillis chez l’habitant s’est avéré plus compliqué. Certains ont passé des nuits à la belle étoile. « Il n’y a pas toujours eu du refus absolu, signale Stéphane Rotenberg. Les gens à table étaient plus prudents ou demandaient aux candidats de dormir dans le jardin ou dans une remise. » L’animateur ajoute : « Dans un contexte pareil, quand quelqu’un vous aide et accepte de vous donner le gîte et le couvert, ça paraît incroyable. »

  • Fin septembre 2020, l’accident

Sur une route turque, un automobiliste de 82 ans perd le contrôle de son véhicule et percute deux voitures. Dans la première se trouvent deux candidats de Pékin Express, un cameraman et le chauffeur qui les a pris en stop. Dans la deuxième, un autre conducteur turc et deux membres de la production. Si, du côté de l’émission, tout le monde est indemne, l’octogénaire, lui, succombe à ses blessures à l’hôpital quelques heures plus tard. « Ça a été un choc, ça a été très compliqué à vivre », confie Stéphane Rotenberg. L’accident sera « brièvement » évoqué lors de la diffusion à la télévision, avance Thierry Guillaume car « il a eu des répercussions sur la course : un binôme a dû sortir. » Mais « il n’y aura pas d’image ». Les deux candidats rapatriés en France dans la foulée ont bénéficié d’un suivi psychologique.

  • Octobre 2020, coup de chaud dans la dernière ligne droite

« Quelques clusters locaux nous ont fait modifier nos parcours, notamment des villes étapes, affirme l’animateur. Les autorités commençaient à alerter la production sur les risques ». « On a eu chaud, confirme Thierry Guillaume. L’idée de faire la finale en France nous a traversé l’esprit. » Mais le binôme victorieux a bien pu franchir la ligne d’arrivée à Istanbul. Avec le recul, la production se demande comment elle est parvenue à mettre en boîte tous les épisodes. « Malgré tout, la magie de Pékin Express marche quand même », se félicite Stéphane Rotenberg en insistant sur le fait que ce tournage contrarié n’a pas eu que des aspects compliqués. Il s’enthousiasme : « On s’est retrouvés dans des pays désertés de leurs touristes, on a eu l’avantage d’aller dans des sites fabuleux. ». Une manière de dire que, plus que jamais, cette quatorzième saison va nous faire voyager depuis notre canapé.

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