Les comédies romantiques ont fait sa célébrité mais l’acteur Hugh Grant n’arrive pas y croire pleinement… Et si le grand amour était un « bon gros mensonge » sur grand écran, interroge-t-il ? « La grande question est de savoir si toute l’idée d’un homme et d’une femme qui sont totalement indissociables – quelque chose que tout le monde recherche – est vraie, ou si c’est un bon gros mensonge », s’est demandé le Britannique de 62 ans lors d’une rencontre à Paris avant la sortie mercredi prochain de Donjons et Dragons: l’honneur des voleurs.

« J’ai l’impression que c’est peut-être un bon gros mensonge, même si j’ai fait toute ma carrière et construit ma fortune dessus ! », a plaisanté l’acteur de Coup de foudre à Notting Hill ou de Quatre mariages et un enterrement. « Je veux dire, combien de relations vraiment heureuses connaît-on ? Il n’y en a pas beaucoup », a-t-il poursuivi. « Toutes ces comédies romantiques que j’ai faites, ce serait intéressant d’en tourner les suites maintenant, qui débuteraient probablement avec les avocats pour le divorce. »

« Trop vieux et trop moche »

Laissant de côté l’ironie, l’acteur a ensuite abordé, dans une interview pour l’AFP, le début de sa carrière. « J’aurais aimé être plus ambitieux, avoir les dents plus longues », a-t-il regretté. « Honnêtement, je pense que j’ai été trop nonchalant. J’aurais pu faire beaucoup plus d’efforts quand j’avais beaucoup de succès et qu’on pariait sur moi à Hollywood », a-t-il ajouté. « J’aurais pu faire n’importe quel film dont j’avais envie mais, en fait, j’avais juste envie de regarder le foot. »

Ces derniers temps, Hugh Grant a tout de même pu jouer des rôles plus sombres. Dans Donjons et Dragons, il est un criminel assoiffé de pouvoir : « les méchants me vont plutôt bien », dit-il. « Depuis six ou sept ans, je m’amuse enfin un peu, car je suis trop vieux et trop moche pour être le héros. »

« En fait, j’ai commencé en faisant des personnages et des voix idiotes. Et tout à coup, on m’a dirigé vers des rôles de premier plan. Je n’ai jamais pensé être particulièrement fait pour ça (…) C’est vraiment difficile d’être le héros. Bien payé mais difficile. » De toute façon, « la célébrité a changé tellement depuis mon époque à cause des médias sociaux », constate-t-il.

« J’ai toujours rêvé d’être dans la peau de ces stars du cinéma mystérieuses des années 1930 ou 1940, quand on ne savait pas qui était la véritable personne derrière, quand vous et votre studio pouviez mentir autant que vous le vouliez. »

Son conseil ? « Essayez de maintenir un peu de mystère. N’ayez pas de compte Instagram ! »

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