ARCHIVE. Réalisateur de la trilogie, Patrice Leconte a réuni en 2005 l’équipe du Splendid vingt-six ans après Les Bronzés font du ski. Le réalisateur revenait en 2013 sur ce tournage épique… !
Pourquoi avez-vous choisi un palace de Sardaigne comme lieu de tournage ?
Patrice Leconte : Je voulais que le film se déroule au soleil, dans un établissement de grand standing qui correspond à l’embourgeoisement des Bronzés. J’avais donc envoyé une assistante à la recherche de beaux hôtels. Elle en a découvert un en Sardaigne. Ce qui tombait bien : nous avions au casting Ornella Mutti et Caterina Murino, deux actrices italiennes.
Comment expliquez-vous que dans ce film sur leurs retrouvailles, l’esprit potache du Splendid n’ait pas pris une ride ?
Leur complicité est restée intacte. Les six comédiens du Splendid, malgré leurs réussites individuelles, n’ont jamais cessé de se voir. Ils sont toujours d’incorrigibles blagueurs, Lhermitte et Clavier en tête, et on sentait chez eux une vraie joie de se retrouver. Mais ce tournage fut un peu différent des deux premiers, à cause de la pression suscitée par l’énorme attente du public. Sur le plateau, la troupe était moins insouciante et plus professionnelle. Ce qui n’a pas empêché quelques dérapages mémorables…
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Par exemple ?
J’ai cru qu’on allait perdre Gérard Jugnot, victime d’un fou rire cataclysmique. Lors de la fameuse scène du dîner, où le fils de Bernard et Nathalie, joué par Arthur Jugnot, avoue son homosexualité, Jugnot fait un lapsus et s’étouffe de rire. En face, Michel Blanc craque et pique du nez dans son assiette. Soudain, une vague gigantesque de rire part de la table et gagne les quatre-vingt cinq figurants et les techniciens, qui deviennent pivoines. Moi, j’avais une barre au plexus et j’ai dû quitter le plateau. Je m’étranglais ! De toute ma carrière, je ne m’étais jamais autant marré.
Est-il vrai que Michel Blanc a voulu que son personnage de Jean-Claude Dusse n’ait plus son côté looser ?
Oui ! Michel voulait faire évoluer Jean-Claude Dusse, qui a fait fortune à Los Angeles et qui porte des perruques teintées. Il a un look vraiment incroyable et il a réussi à mettre Gigi dans son lit. La bonne idée, c’est que ce sempiternel looser, qui n’arrive pas à conclure, risquait de lasser le public.
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En revanche, Dominique Lavanant serait devenue la tête de Turc du plateau. « Ils m’ont traité comme une pestiférée », a-t-elle déclaré après la sortie du film…
J’aime beaucoup Dominique, mais elle a tendance à beaucoup exagérer son ressenti négatif. Depuis Les Bronzés font du ski, elle fait un fâcheux amalgame entre elle et son personnage de Christiane, l’esthéticienne dont tout le monde se moque. En Sardaigne, par exemple, elle s’était mis en tête que Christian Clavier ne l’aimait pas ! Et après chaque scène avec lui, elle s’étonnait de sa gentillesse…
Que répondez-vous aux critiques qui ont étrillé ce troisième opus ?
Je réponds une chose très simple : comment un si mauvais film a pu faire onze millions d’entrées ? N’oubliez pas que les deux premiers Bronzés ont, eux aussi, été malmenés par les critiques à leur sortie.
Les Bronzés 3 : amis pour la vie : jeudi 11 mai à 21h05 sur TF1
Jean-Baptiste Drouet
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