David Fincher estime que Joker de Todd Phillips surfe sur de nombreux stéréotypes sur la maladie mentale et trahit les patients.
Il y a quelques mois, Joker de Todd Phillips battait un triste record, le film avec Joaquin Phoenix ayant reçu le plus de plaintes au Royaume-Uni au cours de l’année 2019. S’il faisait l’objet de plusieurs contestations pour ses scènes jugées « d’une extrême violence », il n’a pas convaincu le réalisateur David Fincher pour une autre raison. Dans une nouvelle interview pour The Telegraph, il décrit Joker comme un « piège », allant même jusqu’à dire « qu’il trahissait les malades mentaux ». Le réalisateur a également comparé le film à un mélange de Taxi Driver et The King of Comedy et a mis en contraste son succès avec Fight Club.
« Je ne pense pas que quiconque aurait regardé ce script et pensé que prendre [‘Taxi Driver’] Travis Bickle et [‘The Kinf of Comedy’] Rupert Pupkin – deux personnages interprétés par Robert De Niro, qui apparaît également dans « Joker » – les confondre, pour enfin piéger le personnage dans une trahison des malades mentaux et espérer récolter un milliard de dollars (serait une bonne idée, ndlr) », explique-t-il. Il a ajouté que désormais, les studios de cinéma « ne veulent rien faire qui ne puisse pas leur rapporter un milliard de dollars ». Si ses propos sont tout à fait recevables, il faut savoir que la Warner devait aussi surfer sur l’histoire du personnage des comics, dépeint comme un antagoniste violent et borderline. Ce qu’il peut cependant reprocher à Todd Phillips, c’est d’avoir manqué de nuance sur la maladie dont souffrait Arthur Fleck, un protagoniste maltraité destiné à mal tourner, ce qui n’est pas forcément représentatif de tous les patients concernés par ce syndrome. Si Joker n’a pas fait l’unanimité auprès de la critique, il reste l’un des films les plus marquants de 2019 et on se demande forcément si Joker 2 ne pourrait pas nuire au succès du premier film !
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