Henri Garcin, second rôle populaire au théâtre et au cinéma, célèbre pour son rôle dans la sitcom Maguy et celui de mari trompé dans La femme d’à côté, est décédé à Paris à 94 ans, a annoncé son agente, Anne Alvares-Correa, ce lundi 13 juin. Il est mort dans la nuit de dimanche à lundi, a-t-elle précisé. 

Rôles d’anti-héros

Devenu populaire dans les années 80 grâce à Maguy, une série télévisée diffusée le dimanche soir, l’acteur s’est d’abord illustré sur les planches et le grand écran dans des rôles d’anti-héros : séducteur dépassé de Catherine Deneuve dans La Vie de château (1966) de Rappeneau, gangster partenaire de Mireille Darc dans Fleur d’oseille (1967) de Lautner ou bourgeois trompé par Fanny Ardant dans La Femme d’à côté (1981) de Truffaut…

Le comédien d’origine néerlandaise – Anton Albers de son vrai nom – faisait souvent la fine bouche quand on lui parlait de la série à succès, assurant dans ses mémoires publiées en 2019 que ce succès populaire l’avait « un peu éloigné du cinéma ». Son dernier rôle remonte à 2020 dans La Sainte Famille, comédie dramatique de Louis-Do de Lencquesaing, avec Laura Smet et Léa Drucker.

Du cabaret au cinéma

Né en 1928 à Anvers (Belgique), dans une famille aisée d’industriels, le comédien a passé son enfance à Bruxelles et disait devoir sa vocation à son père qui « racontait ses conseils d’administration avec une verve et un humour que n’eût pas désavoué le meilleur comédien ».

Il a débarqué à Paris à 20 ans et s’est formé au cours Dullin, avant de se lancer à l’assaut des cabarets, avec un sketch qu’il a écrit. C’est là qu’il a croisé Jacques Brel, venu lui aussi de Belgique, Barbara, Serge Gainsbourg et s’est lié d’une grande amitié avec Georges Moustaki.

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