Éliminée par les Matingi ce mardi 22 mars dans "Koh-Lanta : Le Totem Maudit", Stéphanie revient pour Télé Star sur son aventure riche en boules noires.
Télé Star : Quel a été le déclic pour présenter votre candidature à Koh-Lanta ?
Stéphanie : Pendant le confinement, j’ai regardé Les Quatres Terres. J’avais toujours regardé Koh-Lanta, mais toujours en me disant que c’était un peu réservé à l’élite, aux gros sportifs. Puis finalement, dans Les Quatre Terres, j’ai vu des physiques totalement normaux et je me suis reconnue dans certains candidats. J’ai réalisé que je pouvais peut-être le faire aussi.
Comment se sont passés les castings ?
Super bien ! Comme me l’avait dit Denis Brogniart, Koh-Lanta, ce n’est pas que du sport. Ils ne cherchent pas que des monstres non plus et je sais nager, faire de l’apnée, plonger. Quand on fait des tests d’efforts, ils regardent surtout si notre cœur fonctionne bien, pas à quel degré on est sportif. Donc comme j’ai une santé de fer et que je savais tout faire – pas forcément bien, mais je savais tout faire, il n’y a pas eu de problème !
Selon vous, quel aspect de votre personnalité a fait la différence pendant ces castings ?
C’est une bonne question ! Je sais que je suis marrante. Souvent, pendant les castings, je les voyais se marrer, donc je pense que mon côté joyeux et ultra positif a plu. Je suis quelqu’un qui ne fait jamais la gueule.
Comment avez-vous vécu votre aventure ?
Je l’ai vécue de deux façons. D’abord, j’ai vécu un énorme kiff. Pour moi, c’était complètement incroyable de le faire, donc j’ai pris un plaisir de fou. Je me réveillais tous les matins avec le sourire en me disant "C’est dingue !" Et puis d’un autre côté, il y a eu un peu de frustration. Il y a une épreuve que je ne joue pas pour des raisons médicales, puis je tire la boule noire trois fois. Ces moments où j’ai été témoin et je n’ai pas participé, ça a été très frustrant pour moi.
Frustrant à quel point ?
Entre les trois boules noires et la dispense médicale, j’ai raté 4 épreuves. C’est quasimement la moitié des épreuves, c’est énorme par rapport à mon aventure. C’était compliqué. La première fois, je me dis "C’est pas de chance", la deuxième fois "Oula, j’espère que ma poisse habituelle ne va pas me suivre à Koh-Lanta" et quand j’arrive à 4 épreuves pas jouées, c’était très dur moralement. Je voyais les équipes se souder, gagner ensemble, perdre ensemble, et moi assise sous mon cocotier à côté à les regarder, c’était vraiment dur.
En vous voyant, on se dit que cette règle du tirage au sort est peut-être injuste. Quel est votre avis là-dessus ?
Je ne pense pas de mal de cette règle, je la trouve assez juste. Au final, c’est rare d’avoir autant de poisse. (rire) Maintenant, mes amis aventuriers s’amusent à me faire le pourcentage de chance d’en tirer trois ! C’est vrai que c’est tellement pas de chance qu’on ne peut pas vraiment remettre en question la règle. En général, celui qui tire la boule noire n’est pas toujours le même !
Pensez-vous qu’avoir été écartée des épreuves si souvent a précipité votre élimination ?
En partie. Déjà, je me suis tirée une balle dans le pied en arrivant en dans l’aventure en disant que j’étais nulle. C’est vraiment mon erreur, mon regret sur Koh-Lanta. Je suis arrivée avec un gros manque de confiance et ça m’a porté préjudice parce que je n’étais pas la plus nulle. Donc ça, c’est ma faute. Après, oui, la boule noire ne m’a pas aidée. Même quand les aventuriers perdent, ils se prennent dans les bras, font un débrief de ce qu’ils ont fait comme erreur… Dans la victoire comme dans la défaite, les épreuves soudent et le fait de ne pas y participer m’a exclue complètement du groupe.
Revenons sur votre dispense médicale. Que vous est-il arrivé exactement ?
J’ai fait une montée de fièvre juste avant l’épreuve des flambeaux. Dans ces cas-là, le médecin ne prend aucun risque, surtout en période de pandémie, donc il m’a arrêté pour l’épreuve et m’a fait tous les examens possibles par la suite. Une fois qu’ils ont eu tout écarté et que la fièvre était retombée, il m’a dit que c’était une infection due aux coupures. On a beaucoup de coupures sur le corps dans Koh-Lanta. Mais une fois que l’infection était retombée, j’ai pu repartir.
Équipe violette ou équipe jaune ?
C’est une bonne question ! Je dirais équipe jaune. Chez les violets, ça commençait bien, mais chez les jaunes sont arrivés Colin, Olga, que j’aime beaucoup, Nicolas aussi, que j’aimais beaucoup jusqu’à l’épisode de la semaine dernière… À ce moment-là du jeu, j’adorais Nico parce qu’il était très drôle. L’équipe jaune avait beaucoup d’aventuriers de qualité avec des caractères assez géniaux.
Pour revenir sur Nicolas, vous ne saviez donc pas ce qu’il pensait de vous sur le camp. Vous l’avez appris à la télévision ?
Oui, je l’ai appris à la télé et ça fait mal ! C’est très désagréable parce qu’on est rentrés de Koh-Lanta mi-novembre et il aurait eu le temps de faire ce que font beaucoup d’aventuriers avant la diffusion, et donc de me dire "Oulala, je t’ai peut-être un peu chargée, prépare-toi, je suis désolé." Le jour de la diffusion, on s’est envoyé des messages sur le groupe et j’ai demandé si quelqu’un avait dit des choses. Il a répondu "Non pas du tout, je t’adore !" Bref, il n’a pas du tout assumé donc je l’ai pris en pleine face pendant l’épisode, quand je l’ai regardé avec Mattéo.
Vous en avez rediscuté après ?
Oui, je lui ai laissé un message en lui disant que même si ce n’était qu’un jeu et que ce n’était pas grave, il n’avait pas besoin de m’enfoncer à ce point-là, sachant que je ne lui avais jamais rien fait, et il aurait pu assumer en me passant un petit coup de fil avant que ça passe à la télé. Il a mis quelques jours à répondre et il m’a répondu en me disant "Je suis désolé d’avoir été dur. Mais bon, c’était dans le jeu." Je lui ai répondu : "Merci pour tes excuses. C’était dans le jeu, mais ce n’était quand même pas nécessaire. Sur ce, bonne continuation." Il y a un froid qui ne bougera pas, ce n’est pas grave. Je ne lui en veux pas mais je sais qu’on ne sera pas amis. J’aime bien les gens honnêtes.
Vous arrivez sur Koh-Lanta avec des difficultés en nage. Pourquoi ne pas s’être préparée davantage avant de partir ?
En fait, je n’ai pas vraiment de problème avec la nage. Oui, je nage la brasse, je ne suis pas une nageuse émérite comme Alexandra, mais je sais nager. Le problème, c’est que j’ai une phobie. Depuis que je suis enfant, j’ai une phobie de la noyade. À 5 ans, on m’a balancée dans une piscine et je me suis noyée. C’est mon père qui a plongé pour me sortir de l’eau. Donc aujourd’hui, c’est une peur. Je l’ai soignée, ça fait des années que je travaille dessus et depuis deux ans, je peux même me baigner là où je n’ai pas pied. Mais plonger dans la pleine mer à 150 mètres d’une rive, ça ne m’était jamais arrivé (rire). Nager, il n’y a pas de problème, je l’ai fait, même avec des vêtements qui me faisait couler. Je sais très bien nager et je me suis mal exprimée. J’ai juste peur de là où j’ai pas pied.
En dehors de votre élimination, qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous sur ce Koh-Lanta ?
Les nuits, c’était l’enfer.Mon jogging était trempé depuis le jour 1, quand on a sauté dans la mer, et il n’a jamais séché. J’ai toujours été frigorifiée la nuit, d’autant que quand on dort sur du bambou, on n’a pas une seule position dans laquelle on est bien. On est serré avec les autres aventuriers. Yannick me prenait comme oreiller (rire). Les nuits, c’était vraiment très dur.
Si vous pouviez refaire l’aventure, la feriez-vous différement ?
J’aurais peut-être pu mieux me préparer, mais j’étais tellement sûre que je ne serais jamais prise… Mais non, je suis contente parce que j’ai été moi-même. On a vu qui j’étais. Dans tous les épisodes de mon aventure, on voit que je ne suis pas forcément très sûre de moi au niveau du physique, mais que je suis quelqu’un de sympa, que j’aime les gens et l’aventure. Je me trouve très fidèle à moi-même. Je regrette juste d’avoir tant manqué de confiance.
Meilleur et pire souvenir ?
Le meilleur, je pense que c’est le moment où je pars chasser avec le harpon. Chasser au harpon sur Koh-Lanta, c’était un de mes rêves. Le moment où je l’ai dans la main et je pars à l’aventure, c’était incroyable. Je m’en fiche de ne pas avoir pêché de poissons parce que même les garçons en ont jamais attrapé un seul ! C’était mission impossible, tout le monde a laissé tomber le harpon. Mais la sensation était géniale. Le pire, je pense que c’est le moment où je tire la troisième boule noire. Savoir que ça m’enterrait un peu dans le jeu, c’était moralement très dur.
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