Ce vendredi 5 juin, Naoil a été sacrée grande gagnante de Koh-Lanta, l’île des héros devant 7 millions de téléspectateurs. Aux anges, la championne s’est confiée à Voici.fr. Elle est notamment revenue sur son choix stratégique à la finale – qui a définitivement écarté Claude.

Naoil Koh-Lanta, l’île des héros

Voici : Mariage, bébé et… victoire à Koh-Lanta… On peut le dire, votre année est parfaite !

Naoil : Elle est très très bien. On aurait pu croire qu’avec le confinement, ça aurait pu créer un malaise. Mais au contraire, ça nous a permis de bien profiter de tout ce petit bonheur qui nous arrive.

Vendredi soir, vous remportez cette saison de Koh-Lanta, comment avez-vous célébré votre victoire ?

Je ne l’ai pas encore fêté. On n’a rien organisé de bien précis. J’ai juste été voir mes parents, j’ai eu ma famille au téléphone ou en visio car certains sont loin. Mon aventure a même été suivie jusqu’au Maroc, c’est vous dire à quel point c’était attendu. On organisera quelque chose peut-être en septembre pour fêter ma victoire à Koh-Lanta et l’arrivée du bébé.

Cela faisait un moment que vous vouliez participer à l’émission. Quel a été le déclic ? Quel élément vous a fait dire que cette fois-ci était la bonne ?

Le timing était approprié. Je venais à ce moment-là de quitter la salle de sport dans laquelle j’étais. J’ai eu un licenciement économique, donc j’étais disponible. J’en ai profité pour organiser mon mariage puisqu’il était prévu pour le mois de juin. J’espérais très fortement que cette candidature tomberait entre les deux et c’est ce qu’il s’est passé. J’en ai parlé à mon mari en lui expliquant que c’était quelque chose que j’avais attendu toute ma vie et que là, j’avais enfin la possibilité de faire le casting. Il a bien évidemment, sans problème, donné son accord. C’était le moment.

Vous êtes préparée pour participer à l’aventure ou vous avez tout misé sur vos capacités naturelles ?

J’étais déjà en condition puisque je sortais d’une grosse préparation pour mon dernier combat que j’ai effectué au mois de mars. Donc, physiquement je me sentais au niveau. Psychologiquement et socialement, je me sentais aussi capable de pouvoir m’éloigner de mes proches et de supporter la distance. Mais je ne me suis pas préparée à la survie. Quelques jours avant de partir, une amie m’a dit : « Si jamais tu arrives jusqu’au bout, est-ce que tu sais te servir d’une boussole ». Et je lui ai répondu : « Ah non je ne sais pas… » Donc, on a regardé ça avec mon mari. Sur le camp, je voulais découvrir ça sur le moment. Evidemment j’avais des notions théoriques mais que je n’avais jamais mis en pratique contrairement à Sam qui a créé un mini Koh-Lanta en Alsace (rires).

L’aventure commence, vous êtes dans l’équipe des Jaunes, une équipe très soudée. Est-ce que vous pensez que ça a été un avantage ?

Bien sûr et ça s’est vu tout au long de la saison. Il a été impossible de désunir cette équipe Jaune. Et ça, je l’avais perçu dès le départ. Au premier abord quand on regarde les Rouges et les Jaunes, on se dit : « Oulala il y a plus de mecs chez les Rouges et en plus de ça ce ne sont pas des gringalets et les filles ne sont pas mal aussi ». Physiquement, comme ça, on n’a pas l’air de tenir la route. Mais moi j’ai immédiatement pensé que nos caractères et nos différences vont se compléter. Trop de force, trop de caractère… je ne sais pas si ça aurait collé tant que ça. Chez nous, il y avait de la jeunesse, de la maturité, de l’expérience, il y avait un peu de tout… Et je pense que c’est ce qui a créé notre force.

La force, vous l’aviez avec votre palmarès de sportive de haut niveau. On imagine que là aussi, cela a été un atout tout au long de l’aventure.

C’est un avantage sans l’être. Quand on est en équipe, c’est très difficile parce qu’on n’est pas tout seul car on dépend des autres, de leur niveau. Moi, j’ai essayé de guider et de pousser cette équipe au maximum pour qu’on puisse atteindre à chaque fois la victoire. J’attendais d’arriver aux épreuves individuelles pour m’en remettre qu’à moi au final.

Vous aviez vraiment à coeur de remporter au moins une de ces épreuves

J’aurais été tellement déçue de faire cette aventure et de ne gagner aucune épreuve individuelle. C’est pour ça que je tombe très très bas lors du parcours du combattant puisque c’était une épreuve sur laquelle je m’étais projetée. Et le fait de faire un flop complet, je le vis vraiment très mal. C’est un échec personnel. Je suis dure avec moi-même car je sais de quoi je suis capable et à ce moment-là je ne l’ai pas montré. J’ai honte d’avoir fait ce que je viens de faire et j’ai juste envie d’aller me cacher.

Vous vous êtes rattrapée sur l’épreuve de l’étoile.

C’est une très belle victoire, j’en suis fière. C’est mon premier totem, première victoire féminine. Je me rends compte que c’est un peu l’histoire de ma vie… Ces moments où on se retrouve plus bas que terre. Je ne suis pas du genre à m’apitoyer sur mon sort. Je me suis dit qu’il ne me restait plus qu’à remonter et de leur montrer de quoi je suis capable. À ce moment-là, j’étais tellement déterminée que j’aurais pu me casser la cheville à rester collée sur ces poteaux, en étoile. Je me suis dit : « Si je tombe, c’est parce que je me suis cassée la cheville ou qu’il y a quelque chose qui s’est passé dans mon corps. » J’étais vraiment déterminée à ce moment là.

Votre mental d’acier, on a pu le voir tout au long de la saison. À l’orientation, alors que d’autres auraient baissé les bras, vous n’avez rien lâché. Sur les poteaux, vous sembliez imperturbable. Le fait d’être déterminée a fait la différence ?

Au moment de l’entretien avec Denis, je dis : « Je visualise la victoire ». Je visualisais la douleur que j’allais devoir endurer. Je me suis fait opérer des pieds, c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté la boxe. En allant à Koh-Lanta, j’avais déjà des douleurs énormes au niveau des pieds. Et c’est pour ça que je me dis : « Si aujourd’hui tes pieds – qui ont mis fin à ta carrière de boxeuse – te permettent de tenir sur les poteaux… Alors là, ce sera l’apothéose ». Et c’est ce qu’il se passe parce qu’à ce moment-là, j’ai mal… C’est une douleur insoutenable. Je fais le parallèle avec la boxe où j’ai fini un combat, c’était le championnat de France, avec l’avant-bras cassé. Il me restait 30 secondes à tenir, et je savais que si je tenais, j’allais être déclarée vainqueur puisque j’avais mené pendant tout le reste du combat. J’ai mal mais je ne lâche pas. Et c’est ce qu’il s’est passé sur les poteaux. Quand j’ai entendu le « plouf » de Claude, c’était la libération.

Vous n’avez pas été déstabilisée par les discussions avec Claude et Inès ?

Le fait de parler n’est pas si dingue, mais quand j’ai vu que Claude n’arrêtait pas de bouger la tête , je me suis dit : « Mais comment il a fait ça ?? ». Moi, ma tête n’a jamais bougé, je regardais droit devant moi, je me suis fixée un point sur l’île et je ne l’ai pas lâché. Mais ce n’était pas facile, on avait mal. Puis quand on connaît Claude, on savait très bien qu’il allait essayer de nous distraire ou autre. À nous de savoir si on veut répondre ou pas…

Vous remportez les poteaux, et là un choix difficile s’impose… et vous décidez d’emmener Inès en finale. Claude vous a reproché sur le moment votre manque d’honnêteté. Est-ce que vous vous êtes expliqués depuis la fin de l’émission ?

Oui, on s’est expliqués. Claude reconnaît que mon choix était logique. Bien sûr que stratégiquement, j’ai plus de chance de gagner contre Inès que contre Claude. Mais ce n’est pas que ça. Il y a ce lien avec Inès qui renforce mon idée de la choisir pour la finale. Et à ce moment-là, je suis maladroite dans la manière de le dire, peut-être qu’il aurait aimé que ce soit plus explicite et qu’il n’y ait que la stratégie. Mais non, il y avait l’affinité et le fait d’être comparée à une nouvelle aventurière – Inès qui n’a pas gagné d’épreuves et contre laquelle j’aurai plus de chance ou un Claude qui a un record d’épreuves individuelles remportées et qui avait bien joué son édition. Même s’il avait voté contre des personnes et que ça avait provoqué des réactions houleuses, je pense qu’il aurait quand même eu la majorité. Et quand je vois en plus qu’au jury final, il n’y a ni Charlotte ni Alexandra qui auraient pu voter pour moi, ça me conforte dans mon choix et je me dis que ma petite étoile a bien fonctionné.

J’ai un peu de mal avec les commentaires de certaines personnes. Je peux comprendre que les fans de Claude soient déçus. Mais moi à ce moment-là, ma place je la mérite. J’ai gagné les poteaux. Ses fans n’ont toujours pas accepté qu’il ait perdu car pour eux, même s’il est tombé des poteaux, il devait être en finale. Les gens ont fait l’amalgame et ont oublié toutes les facettes du jeu. Ils me connaissent en tant que sportive, ils se sont dit : « Bon, elle va être sport donc elle va choisir Claude » Sport, je l’ai fait en remportant les poteaux. Sauf qu’il y aussi l’aspect stratège, et là je devais l’être. Mais les gens ont du mal avec ça.

Après ce choix, des internautes vous reprochent justement vos paroles sur le « vote au mérite ». Est-ce que vous les regrettez aujourd’hui ?

Souvent, on ne retient que ce que l’on a envie de retenir. Avant cette histoire avec Régis où on s’était dit qu’on voterait au mérite, je n’ai jamais parlé de ça car j’ai toujours dit que j’avançais avec l’équipe Jaune, en groupe… Et les gens se sont mis dans la tête que je devais avancer au mérite. Ensuite on arrive à l’épreuve des sacs où l’on comprend que ce vote au mérite était complètement erroné, avec la leçon de vie de Claude à Inès. À ce moment là, je ne suis plus dans cette optique puisqu’il vient de me faire comprendre que le mérite était très aléatoire. Mais les gens ne l’ont pas retenu. Ils ont oublié la remise en question et ils sont restés sur le mérite. Peu importe le choix qui aurait été fait, il aurait été critiqué. Aujourd’hui, je suis en accord avec celui que j’ai fait car c’était le plus judicieux. La preuve, j’ai été reconnue vainqueur. Et même par Claude puisqu’il a voté pour moi donc il reconnaît mon bon jeu.

Si c’était à refaire, vous feriez tout de la même manière ?

En terme d’acte, je ferai exactement la même chose. En terme de parole, je sais qu’il y a des choses auxquelles, il ne faut plus faire allusion. « Mérite », je l’ai banni de mon vocabulaire dans Koh-Lanta. Et ne pas hésiter à utiliser le mot « stratégie ». Mais pour le reste, je ferai pareil. C’est en cohérence avec la personne que je suis. Je suis très fière d’avoir pu motiver et transmettre des valeurs de guerrière à toutes les personnes qui m’ont suivie.

Êtes-vous intéressée par une nouvelle participation à Koh-Lanta ?

Oui, mais pas tout de suite car j’ai plein de choses à mettre en place et surtout mon bébé à mettre au monde et à voir grandir. Mais bien sûr, ce sera avec grand plaisir. Si la production me propose de repartir, j’accepterai car j’adore cette aventure. Elle est dure, elle nous fait réfléchir sur nous-même et aux autres. Et pour moi, la diffusion s’est très bien passée donc je n’ai aucun problème à remettre ça.

Vous avez remporté 100 000 euros. Quels projets allez-vous faire grâce à cette somme ?

Rien n’est encore clair et bien précis. Ce qui est sûr c’est que l’on va pouvoir accueillir le bébé tranquillement. On va pouvoir mettre de l’argent de côté, profiter et passer des moments en famille. Avec mon mari, on fait partie d’une petite famille recomposée, il y a deux garçons, deux ados, avec nous et ça se passe très bien, donc on aimerait bien faire quelque chose ensemble quand le bébé sera là.

Avec quels aventuriers avez-vous gardé des contacts ?

Une bonne partie ! Aujourd’hui, j’échangeais par message avec Inès. Il y a forcément toutes les personnes qui sont en région parisienne qui sont plus accessibles et faciles à voir. On va organiser très prochainement un week-end chez Valérie. On s’entend très bien. Bon, Sam est dans son Alsace, c’est un petit peu plus compliqué… mais un jour on va débarquer dans sa forêt, il ne va rien comprendre (rires).

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